Après avoir obtenu l’accord des autorités thaïlandaises et comoriennes, le rapatriement des
lémuriens et de tortues saisis dans ces deux pays suit son cours, de source auprès du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd).
«Sauf imprévus, ce rapatriement devrait être terminé d’ici la fin de ce mois», a fait savoir notre source. Elle a souligné également que des groupes de scientifiques ont été mobilisés dans cette optique et que les endroits de mise en quarantaine de ces animaux à leur arrivée au pays sont déjà déterminés.
Le Medd a noté que plusieurs partenaires de Madagascar, notamment ceux qui œuvrent dans le domaine de l’environnement, ont accepté de financer ce retour au bercail. En effet, rien que pour le cas des tortues interceptées aux Comores, 80 millions d’ariary sont nécessaires.
Pour rappel, 1.000 tortues et 48 lémuriens ont été saisis en Thaïlande en mai et 400 tortues aux Comores en juin.
L’Interpol à la rescousse
Après la mise en place d’une «Task force» au niveau national et régional pour renforcer la lutte contre le trafic des ressources naturelles à Madagascar, notamment en mobilisant plus de 7.000 informateurs en tant que structures de veille, l’Interpol s’est rendu au pays afin de renforcer la coordination dans la lutte contre les trafics des espèces sauvages.
Un atelier a été organisé au Carlton Anosy dans ce sens, en collaboration avec le ministère de la Sécurité publique et le Medd, à travers la mise en œuvre du programme «Sécurité environnementale». Cette initiative entre dans le cadre de la bonne gouvernance, troisième pilier de la Politique générale de l’Etat (PGE).
«Cet atelier constitue une opportunité de partager des expériences, de discuter des meilleures pratiques et de concevoir des solutions innovantes qui pourront être mises en œuvre pour protéger nos ressources et préserver notre patrimoine naturel», selon le secrétaire général du Medd, Moise Rasamoelina.
Sera R.