Pêches illicites: « Maab Aqua » condamné à 1.203.991 dollars d’amende

Un navire kenyan dénommé « Maab Aqua », a été pris en flagrant délit de pêche illicite le 8 juillet au large de Nosy Be, avec à son bord trois Kenyans et cinq Sri Lankais, transportant une cargaison de 5.406 kg d’ailerons et de requins de cinq espèces différentes (requin blanc, requin gris, requin marteau, requin à point blanc et requin à point noir).

Une réunion de « transaction avant jugement » a eu lieu le 18 juillet, organisée par le ministère malgache de la Pêche et de l’Economie bleue (MPEB), en présence de quatre cadres du MPEB, deux membres du Centre de surveillance des pêches (CSP) et trois représentants de la société civile (AVG, Mihari, CNPE).
Les accusés représentés par une avocate malgache et un Sri Lankais résidant à Madagascar, ont plaidé coupables et accepté de payer une amende de 1.203.991 dollars (5,4 milliards d’Aria­ry) dans les sept jours, faute de quoi l’affaire sera portée devant le tribunal. Des poursuites supplémentaires pour intrusion sans visa, intrusion sans autorisation et collecte d’espèces protégées sont également envisagées par les autorités malgaches.

Sanctions exemplaires

Suite à l’interception de ce navire, les organisations de la société civile (OSC) de Madagascar ont signé hier une déclaration commune dénonçant les trafics incessants de ressources naturelles, perpétrés par des navires et marins étrangers dans les eaux territoriales malgaches. Apparemment, Maab Aqua est un navire récidiviste car ce n’est pas la première fois qu’il a été intercepté au large de l’Afrique de l’Est.
Dans cette déclaration commune, les OSC « félicitent le MPEB, le CSP et leurs partenaires pour leurs efforts de gouvernance, de transparence et de respect des lois, et encouragent les autres secteurs concernés à rester intransigeants ».

Les OSC exhortent également les autorités à « augmenter les budgets des ministères chargés des ressources naturelles (MEDD, MPEB, MMRS) pour renforcer la protection des richesses naturelles de Madagascar », essentielles pour le développement durable et les générations futures. Elles expriment leur volonté de « collaborer pour une meilleure gouvernance et plaident pour l’introduction de peines d’emprisonnement dans le code de la pêche malgache ».

Arh.

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