Tout le monde y trouvera son compte

Dans notre précédente édition, un de nos collègues s’est posé la question de savoir si la privatisation du parc zoologique et botanique de Tsimbazaza ne serait pas la solution idoine pour le sortir de l’état dans lequel il se trouve actuellement.
Si l’on considère tout ce qui a été dit et écrit sur ce parc, ces derniers jours – car avec son état actuel, il est devenu un sujet d’actualité nationale aussi bien dans les médias que les réseaux sociaux -, ce parc de la capitale ne mérite plus son nom de parc zoologique et botanique.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique auquel est rattaché le parc a déjà ses problèmes qu’il n’arrive plus à résoudre. Et bien évidemment, celui du paiement des bourses d’études des étudiants est le plus récurrent. Le ministère est-il capable de faire face à un nouveau défi d’ordre financier pour remettre le parc en bon état?

On peut fort en douter quand les grèves répétitives des étudiants au niveau des différentes universités éparpillées à travers tout le pays n’ont pas trouvé de solution depuis des décennies, faute d’argent. Pour cette raison, il serait judicieux de chercher une solution qui permettrait au parc de Tsimbazaza de remonter la pente.
Un parc de ce type, s’il est bien entretenu – ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui -, est un attrait pour les touristes internationaux (et pour les nationaux également) qui ne peuvent pas se déplacer dans toutes les provinces, le parc devrait leur offrir le moyen de découvrir la richesse de Madagascar en matière de faune et de flore. Autrement dit, tout sera regroupé en un seul endroit.

C’est une solution qui mérite d’être creusée avant qu’on ne se décide à la privatisation qui est, a priori, la solution ultime. A ce titre, le ministère du Tourisme est le plus indiqué pour prendre en charge ledit parc où il est censé qu’on pourra découvrir toutes les espèces de faune et de flore endémiques de Madagascar.
Avec les partenaires du ministère (agences de voyages…), la visite du parc pourra devenir une activité incontournable pour tous les touristes internationaux qui se rendront à Madagascar. Et il est certain que le ministère n’y perdra pas de l’argent car les visiteurs seront nombreux (aussi bien internationaux que nationaux).
Bien évidemment, cela ne devrait pas poser un problème au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique d’y pour­suivre les recherches appropriées que ses chercheurs doivent ef­fectuer. C’est toujours possible tant que le parc restera une propriété de l’Etat et sera géré par un de ses démembrements. Et tout le monde y trouvera son compte.

Aimé Andrianina

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