Malgré sa demande de libération conditionnelle, la dénommée Tsiry Nantenaina Rakotonirina, une ressortissante malgache et mère de deux enfants, reste en détention à Maurice avec son compagnon, Charlie Robin Ralaiarisoa. Tous les deux sont poursuivis pour séjour illégal, leur visa ayant expiré le 26 mars et leur arrestation le 21 juin, selon la presse mauricienne.
Un couple malgache est actuellement dans de beaux draps à l’île Maurice. Arrêté par la police de Camp-Levieux le 21 juin, il a indiqué, lors de son interrogatoire le 24 juin, être victime de « trafic humain », selon Le Mauricien et Defi Media. La mère de famille a récemment demandé à être libérée sous caution, tout en s’engageant à loger dans le centre de refuge où se trouvent ses deux enfants.
Pour la petite histoire, Charlie Robin Ralaiarison et sa compagne alors accompagnée de ses deux enfants, sont arrivés à Maurice le 12 mars et devaient quitter l’île le 26 mars. Entre-temps, « Le groupe avait réservé un appartement à Rose-Hill via booking.com. Le 15 mars, Charlie Robin Ralaiarisoa a rencontré un certain Walid, par l’intermédiaire duquel il a fait la connaissance de M. Ooways. Ce dernier leur a offert des emplois dans son magasin, son snack et celui d’un ami à Rose-Hill, moyennant un paiement initial de Rs 40.000 pour régulariser leur séjour. Ils ont accepté l’offre de travail pour un salaire mensuel de Rs 13.000 chacun », rapporte Defi Media.
Une histoire inventée de toutes pièces pour se tirer d’affaire ?
La police a transmis cette information au Central Investigation Division (CID), mais « aucune arrestation n’au eu lieu à ce stade », indique Le Mauricien. En réalité, « Charlie Robin Ralaiarisoa allègue que M. Ooways les a exploités physiquement et matériellement, leur extorquant environ Rs 60.000. Et le 24 juin, dans sa déposition, il a ajouté que très souvent, le jeune Félix se plaignait des mauvais traitements infligés par M. Ooways », selon Defi Media.
Cependant, le magistrat Prashant Bissoon trouve étrange que le couple n’ait évoqué la question d’un possible trafic humain qu’après son arrestation, alors qu’il aurait dû le faire depuis son arrivée, en mars. Par conséquent, « La Cour a décidé que le couple malgache resterait en détention. Elle demande en outre au CID d’enquêter rapidement sur les allégations de trafic humain », conclut Le Mauricien.
Recueillis par LR