Une course contre la montre

La relocalisation du dépôt d’hydrocarbures d’Alarobia est de nouveau remise sur le tapis. On ne sait plus si elle sera effectuée pour de vrai, tellement cette annonce a été faite de nombreuses fois. Mais jusqu’à maintenant, cela est resté un simple effet d’annonce. Il n’y a plus qu’à espérer que cette fois-ci sera la bonne.
A chaque fois, on annonce que la nouvelle localisation est déjà trouvée. Cà, on le sa­vait depuis belle lurette. La nouvelle installation sera située dans la périphérie Sud de la capitale. Mais on se demande bien pourquoi les travaux n’ont pas été réalisés depuis tout ce temps.
Pourtant, le danger est bien réel. Effecti­vement, pour un dépôt d’hydrocarbures comme celui d’Alarobia, on a besoin d’un périmètre de sécurité autour du dépôt. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui car il est situé en pleine zone industrielle et commerciale.
Or, les activités dans cette zone ne cessent de se développer. Ce qui ne manque pas d’augmenter les risques d’un éventuel accident dont les conséquences se répercuteraient sur le dépôt. Effectivement, plus la circulation dans cette zone s’intensifie, plus la probabilité qu’un accident survienne est grande.
A priori, on ne peut jamais totalement écarter un acte de sabotage volontaire. Il y a tellement de fous et d’illuminés sur cette terre. Et Madagascar ne fait pas exception. Mais le véritable danger peut venir lors des opérations de remplissage des camions citernes qui vont ravitailler les différentes stations-services de la capitale.
La moindre erreur de manipulation dans ces opérations peut être fatale. Et un accident est toujours possible car l’erreur est humaine. Et si jamais celà survenait, on a avancé qu’il existe un danger de destruction totale sur un rayon de 10 kilomètres. On peut concevoir ainsi le drame qui peut survenir.
Les conséquences d’un tel scénario seront inimaginables et on peut penser que la capitale mettra beaucoup de temps pour l’oublier. De nombreux quartiers se­ront effacés de la surface de la terre sans compter les effets secondaires d’un tel désastre, ne serait-ce qu’au niveau de l’environnement.
Les dégâts matériels seront tellement importants que beaucoup d’en­treprises ne s’en relèveront pas. Quant aux pertes humaines, mieux vaut ne pas y penser. On ne veut pas jouer le rôle de l’oiseau de mauvaise augure, mais c’est un scénario tout à fait plausible.
Dans la situation ac­tuelle, il est fortement conseillé d’accélérer la délocalisation du dépôt d’Alarobia car c’est comme une bombe à retardement placée en pleine ville, une bombe à retardement dont on ne peut prévoir quand elle explosera. Autrement dit, on assiste à une course contre la montre.

Aimé Andrianina

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