C’est officiel, les élections communales et municipales sont reportées. Le rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Soava Andriamarotafika, l’a annoncé hier, suite à la demande du Premier ministre dans une lettre évoquant des “raisons techniques” qui retardent la nomination des nouveaux membres du gouvernement. Et la Ceni propose une nouvelle date, celle du 11 décembre.
Sans le décret d’application portant convocation des électeurs publié par l’Exécutif, c’est-à-dire le nouveau gouvernement Christian Ntsay, la Ceni ne peut pas enclencher les préparatifs des élections communales et municipales. Or, selon le calendrier initial avancé par l’organe électorale, Mahazoarivo dispose jusqu’à 6 août pour se décider si l’on veut que les scrutins se déroulent le 6 novembre. Mais du côté du gouvernement, ce délai sera difficile à respecter pour des «raisons techniques», les membres n’étant pas encore nommés.
Face à cette situation déjà prévisible, la Ceni s’est vue contrainte de revoir son calendrier électoral. Après un examen approfondi, la Commission a proposé la date du 11 décembre. Cependant, cette proposition soulève des questions juridiques de principe.
En effet, la loi électorale malgache stipule que les élections doivent se tenir pendant la saison sèche. Or, de novembre à avril, la saison des pluies bat son plein, à l’origine des dégradations de routes qui ne sont pas propices au bon déroulement de vote.
Mais, la décision finale revient au Conseil d’Etat. Si la nouvelle date est approuvée par cette instance et le gouvernement, un décret de convocation des électeurs, sera adopté annonçant la tenue des élections communales et municipales.
Hausse du nombre de candidats dans la capitale?
Certainement, ce report permet aux partis et plateformes politiques d’accorder leur violon sur le choix des candidats à présenter, en l’occurrence dans la Capitale. D’ailleurs, pour l’heure, à part quelques têtes sous la bannière des indépendants, les plateformes n’ont pas encore dévoilé les noms de leurs candidats à la course à la mairie d’Antananarivo.
Mais les observateurs s’attendent déjà à une hausse du nombre de candidatures tout comme la hausse du taux de participation qui était de 23% lors des dernières élections communales. A rappeler qu’en 2019, cinq candidats briguaient la maire d’Antananarivo,
F.M