Même si Madagascar est considérée comme un pays à faible prévalence, le nombre de cas positifs au VIH/Sida ne cesse d’augmenter dans le pays ces dernières années,
En effet, depuis 2018, le nombre de cas positifs est monté en flèche, passant de 6.705 à 9.277 en 2021 et 17.023 en 2023. « La projection de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour cette année estime à plus de 74.000 le nombre de cas positifs à Madagascar », selon le Programme national de lutte contre les IST/Sida (PNLIS).
De ce fait, une augmentation de 6.000 cas positifs par an actuellement, a été constatée, contre 3.000 cas positifs seulement auparavant. Selon toujours le PNLIS, le Nord et l’Est du pays figurent parmi les zones rouges de cette maladie, où les jeunes âgés entre 19 et 42 ans sont principalement touchés.
« L’absence de sensibilisation depuis 5 ans et une nette réduction des budgets alloués à la lutte contre le VIH/Sida, constituent les principales sources de cette situation », a indiqué le secrétaire exécutif du Conseil national de la lutte contre le Sida (CNLS), Haja Randriantsara.
Renforcement de capacités
Pour faire face à cette situation, une vingtaine de médecins spécialistes ont bénéficié d’un renforcement de capacités dans la lutte contre cette maladie, à Toamasina la semaine passée. Une initiative du ministère de la Santé publique à travers le programme PNLIS et en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« La maladie et sa prise en charge sont à la fois très complexes. La mise à jour des connaissances en la matière est ainsi primordiale », a fait savoir le responsable de cette formation, le professeur Mamy Randria.
De son côté, l’OMS recommande d’assurer aux 95% des personnes estimées comme porteurs du virus, un accès au dépistage, ainsi que la prise en charge de leurs traitements antirétroviraux (ARV) jusqu’à ce que leur charge virale devienne inférieure au seuil de détection au laboratoire.
Sera R.