Le dépistage précoce peut sauver des vies. C’est l’habituel message véhiculé à maintes reprises lors des campagnes de sensibilisation autour des cancers féminins. Mais pour justifier ce concept, Douleur sans frontière (DSF) l’a appuyé avec les statistiques actuelles. En fait, « les personnes dépistées positives ont 90% de chance de guérir lorsque le dépistage est effectué précocement », a soutenu le Dr. Claire Bertin, Coordinatrice médicale de DSF, hier lors d’une conférence sur les cancers féminins, qui s’est tenue à l’Université d’Antananarivo. « A défaut de dépistage, les cancers des femmes peuvent mettre entre 15 à 20 ans avant de se manifester, conduisant à un stade avancé de la maladie », a ajouté notre source. Elle a recommandé dans ce sens la nécessité de se faire dépister, surtout du cancer du col de l’utérus, tous les 3 ans, pour détecter toute anomalie à temps.
Des sensibilisations allant dans ce sens ont été menées du 18 au 31 juillet par cette ONG française de solidarité internationale dans le cadre d’une activité financée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) via le Fond de solidarité « La Francophonie avec Elles » et de la Fondation Axian. Une initiative entrant dans le cadre du projet « Femmes bien traitées, loin de la douleur » visant à améliorer la prise en charge médicale et psychologique des femmes et lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales dans la Grande île. L’un des objectifs dudit projet est de prévenir et de dépister le cancer du col de l’utérus.
Sensibilisation et dépistage
Pour DSF, « s’informer, c’est déjà se protéger ». Cet organisme, soutenu par le ministère de la Santé publique et en partenariat avec l’association Fisa, se mobilise dans une vaste campagne de sensibilisation et dépistage des cancers des femmes. Parmi les activités entrant dans le cadre de cette initiative figure la conférence intitulée « Santé féminine 360° : protéger-prévenir-lutter » qui a été organisée hier à Ankatso. A cette occasion, des sujets tels que la santé sexuelle, la santé féminine et la violence gynécologique et obstétricale ont été abordés.
Cette conférence s’est articulée autour de trois thèmes présentés par des intervenants experts comme la « Santé sexuelle : osons en parler pour mieux se protéger » par Women break the silence ; « Vers un avenir sans cancer du col de l’utérus : prévenir et dépister par Comago et « Mon corps, mes droits : lutter contre les violences gynéco-obstétricales par DSF. La conférence s’est poursuivie hier après-midi par des discussions participatives sur la santé sexuelle des jeunes, animées par l’association des jeunes de l’association Fisa sur l’esplanade à Ankatso.
Fahranarison