C’est de nouveau parti pour un affrontement entre étudiants et les forces de l’ordre. Cela s’est déroulé à l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona. Comme toujours, ces manifestations se fondent sur
les revendications bien connues tel que le paiement des bourses d’études…
L’une de ces revendications attire en particulier l’attention, à savoir, les problèmes d’infrastructure. Pour ces étudiants de la polytechnique d’Antananarivo, ces problèmes qui existent depuis fort longtemps portent atteinte à leur santé, affectant ainsi leurs études.
Effectivement, non seulement les cités universitaires sont surpeuplées mais encore faut-il remarquer que les infrastructures existantes se trouvent dans un état de délabrement avancé. Pour des personnes non averties, ces cités ressembleraient plutôt à un bidonville qu’à un lieu de résidence pour étudiants.
Généralement, soit les infrastructures de ce type sont dans un état lamentable, soit elles n’existent pas du tout. Cette absence d’infrastructure a également été avancée par un athlète du pays pour expliquer son échec dans sa participation aux Jeux olympiques qui se déroulent actuellement à Paris (France) dans les épreuves de natation.
Il faut savoir que les résultats n’arrivent pas tout seul. Et la seule volonté de réussir des intéressés ne suffit pas toujours. Quand on veut vraiment avoir des ingénieurs de haut niveau ou des sportifs qui n’ont rien à envier aux élites internationales, il faut avoir les infrastructures adéquates.
Pour une île comme Madagascar, n’est-il pas plutôt aberrant que le pays n’ait pas de grands nageurs comme il se doit ? Déjà au niveau régional, dans les épreuves de natation, Madagascar est toujours archi dominé par les petites îles voisines. Dans ces conditions, comment peut- on espérer briller dans des compétitions de niveau plus relevé comme les Jeux olympiques ?
Cela s’explique par l’insuffisance d’infrastructures qui permettraient à nos athlètes de s’entraîner à longueur d’année dans des conditions optimales. Il ne faut pas s’attendre à des miracles. Les résultats qu’on obtient sont fonction des efforts préalables (entraînements, …).
Bien évidemment, il peut toujours exister des exceptions. Des fois, mais très rarement, il arrive qu’un athlète exceptionnel se dévoile. Et tout le pays mise tout son espoir sur lui. Mais bien souvent, ce genre de phénomène ne fait pas long feu et tous les espoirs qu’on avait mis sur lui s’envolent comme une étoile filante.
Dans la formation de nos futures élites, dans tous les domaines, il faut miser sur la pérennité. Et cela ne peut s’obtenir que si on a les infrastructures nécessaires. Mais ce n’est pas toujours possible. Et c’est l’éternel problème car il faut avoir les moyens de ses ambitions.
Aimé Andrianina