Malgré sa fougue et sa rage de vaincre, la numéro 1 africaine, Laura Rasoanaivo-Razafy n’a pas réussi à prendre l’ascendant sur son adversaire, la Britannique Katie-Jemima Yeats-Brown, classée 16e mondiale, dans la catégorie des moins de 70 kg, hier à l’Arena Champ-de-Mars 1. Une défaite est toujours amère, mais Laura a quitté le tatami la tête haute.
L’entrée en lice de Laura Rasoanaivo-Razafy, l’unique judokate malgache aux Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, a été très attendue. Et pour ses premiers JO, Laura a affiché un bon niveau face à une adversaire redoutable. Elle a eu beau essayer de trouver la faille de Katie-Jemima indéboulonnable, pendant une bonne partie du combat, mais sans succès. Ses assauts n’ont pas suffi à obtenir les points nécessaires pour la victoire.
Après le combat, Laura a partagé ses impressions. «Techniquement, je n’ai pas fait le travail au début. Je n’ai pas pu exécuter ma stratégie. Malgré cela, la concentration était bonne mais sur le plan tactique, j’ai failli. Il a fallu que je concède le waza-ari pour me remettre en question et bien suivre la tactique élaborée. Après, j’ai pu combattre de la meilleure façon sous la pression de devoir rattraper mon retard aux points. J’ai tout donné mais en vain».
Cette expérience aux JO est le fruit d’une qualification méritée. La désormais olympienne a dû surmonter de nombreux obstacles pour arriver à ce niveau. Elle a notamment manqué plusieurs stages en Europe, qui a compliqué sa préparation. Malgré ces défis, elle a persévéré et a pu représenter fièrement Madagascar aux JO.
Maintenant que les JO sont terminés pour elle, Laura compte prendre de longues vacances bien méritées. Elle a exprimé combien sa famille et son amour lui manquaient. Ces moments de repos seront l’occasion pour elle de se ressourcer et de revenir plus forte pour les prochaines compétitions.
Laura Rasoanaivo-Razafy a montré qu’elle avait le potentiel pour rivaliser avec les meilleures judokates du monde. Sa performance aux JO de Paris 2024, bien que marquée par une défaite, est prometteuse. Elle a prouvé que, malgré les difficultés, il est possible de se hisser au plus haut niveau.
Naisa