Le projet de construction de la jetée de Base Toliara est en bonne voie et promet de ne pas nuire aux activités de pêche des communautés Vezo, selon les représentants des associations locales Akio Viko et « Fikambanan’ny mpivarotra Fia à Toliara » (Fimpifima).
Joseph Emmerand, membre de l’association Akio Viko, a participé aux consultations publiques menées entre 2013 et 2015, indispensables pour les études d’impact environnemental du projet Base Toliara. Il rappelle que la compagnie minière avait pris soin de recueillir les avis et préoccupations des communautés concernées. «Tous étaient rassurés que la construction de la jetée n’empêchera pas les Vezo de pêcher», souligne-t-il, réfutant ainsi les rumeurs de désinformation. La jetée sera conçue pour permettre aux bateaux de passer en dessous et de stationner sur la plage d’Andaboy, même si les Vezo préfèrent pêcher au large, au nord de Toliara.
Le projet Base Toliara se présente comme une bouée de sauvetage pour le secteur de la pêche, qui traverse des moments difficiles. Le changement climatique affecte les stocks de poissons et les prix ont chuté, réduisant les revenus des pêcheurs qui peinent à entretenir ou renouveler leur matériel. Joseph Emmerand constate que les pêcheurs de Toliara utilisent encore des méthodes traditionnelles et manquent de ressources pour se moderniser. Il est convaincu que Base Toliara pourrait leur offrir des techniques de pêche modernes grâce à ses programmes sociaux.
Opportunité pour le commerce
Ce projet minier est vivement attendu. «Nous sommes impatients de voir son lancement. Nos activités de pêche ne suffisent plus à subvenir à nos besoins quotidiens. Ce projet devrait répondre à une partie de la demande d’emplois dans notre région», déclare Joseph Emmerand.
Aurélie Ratianantenaina, membre de la Fimpifima, voit en Base Toliara «une opportunité majeure pour son commerce». Cette association féminine de Toliara, forte de plus de cent membres, a déjà négocié un approvisionnement quotidien avec Base Toliara. «Nous nous efforcerons d’honorer cette commande», affirme-t-elle, anticipant une amélioration des revenus pour les ménages dépendant de la pêche. Actuellement, ces femmes peinent à écouler leurs produits en raison du manque de gros clients.
Arh.
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