Les étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (Espa) étaient au troisième jour de leur grève en se manifestant dès 6h, hier. Comme toujours, les grévistes sont sortis du campus, tout en brûlant des pneus et érigé des barrages. Repoussés par les éléments des forces de l’ordre, ils ont fini par se retrancher dans le campus, «tout en continuant de lancer des pierres», ont affirmé les forces de l’ordre. De ce fait, ces dernières ont riposté à coups de gaz lacrymogène. «Le grenade lacrymogène a frappé de plein fouet le visage d’un étudiant avant de s’éclater», ont témoigné des manifestants. Une allégation énergiquement réfutée par les responsables des forces de l’ordre. Selon leurs explications, la blessure aurait été causée par un lance-pierre. Par ailleurs, les grévistes ont fait savoir que le blessé, refusé par l’hôpital de Fenoarivo, a été évacué à l’HJRA Ampefiloha avant d’être transféré ensuite à l’hôpital de Befelatanana. «Sa tête est totalement enflée et il a perdu la vue jusqu’ici», poursuivent les manifestants. Furieux de cette situation, ils ont eu l’intention de brûler les étals des marchands des alentours du campus. «Mais après plusieurs pourparlers, ils ont fini par revenir sur leur décision», ont fait savoir les forces de l’ordre.
Pour rappel, le paiement du reste de leurs bourses, les problèmes d’infrastructures sur les lieux dont la plupart sont vétustes, ainsi que le rétablissement de la connexion internet et les coupures trop répétitives de l’eau et de l’électricité sont les principales revendications des étudiants de Vontovorona.
Sera R.
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