Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG) a présenté jeudi, les résultats de recherche du diagnostic des risques et enquêtes de la corruption dans le processus de sécurisation foncière à Madagascar. Dans le cadre du projet Land and Corruption in Africa (LCA), l’organisme a conclu que 43% des personnes enquêtées sont victimes de la corruption foncière. Comme solution, l’amendement des textes fonciers, selon TI-MG.
Entre octobre et novembre 2023, TI-MG a effectué des enquêtes auprès de 2.378 personnes issues des provinces d’Antananarivo, Fianarantsoa, Toamasina et Toliara. Un atelier de clôture a ensuite été organisé en janvier ayant abouti à des résultats que 43%, soit 674 personnes enquêtées se disent victimes de la corruption foncière sous différentes formes.
A citer la corruption active, la concussion, l’abus de pouvoir et le versement de pots-de-vin. Les agents des services fonciers, guichets fonciers, agents des fokontany, leservice topographique et même ceux au sein de la Justice, ont été pointés du doigt.
« Une personne sur trois a eu une expérience en matière de sécurisation foncière, à l’occasion d’une demande de titre individuel, de cadastre foncier », a indiqué TI-MG dans son rapport.
A cet effet, TI-MG a émis quelques recommandations, dont la mise en adéquation des textes sur le foncier avec la société et la réalité malgaches, tout en s’attelant sur leur vulgarisation. L’organisme préconise également la mise en place de systèmes de contrôle réguliers et indépendants à chaque instance pour éviter les abus. D’autre part, l’octroi d’un budget de fonctionnement raisonnable et suffisant à l’administration foncière, a également été avancé.
T.N