Dans le contexte d’une réorganisation administrative, Madagascar s’apprête à vivre des élections municipales et communales à fort enjeu qui pourraient redéfinir le paysage politique local.
Suite à la création récente de la 23e région et du 120e district, le pays pourrait procéder à un nouveau découpage administratif, entraînant une augmentation potentielle du nombre de maires à élire.
Auparavant, la Grande île comptait 1.549 communes, selon la loi 2014-020. Et ce nombre passe à 1.693 conformément au décret 2015-592. Puis l’Etat a lancé la procédure de modification des limites territoriales, pour aboutir à la création d’une 23e région, dénommée Vatovavy, le 11 août 2021, avec Mananjary comme chef-lieu, regroupant les districts de Mananjary, Ifanadiana et Nosy Varika.
Plus récemment encore, le 120e district, Antanimora, a vu le jour dans la région Androy, concrétisant une promesse de campagne du président Andry Rajoelina. Ce nouveau district comprend huit communes (Antanimora Atsimo, Ampamata, Andalatanosy, Imanombo, Jafaro, Marovato Befeno, Andragnanivo et Andoharano).
Dans cette configuration, le nombre de maires à élire le 11 décembre, devrait augmenter, tant au niveau de communes urbaines que rurales. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) aura du pain sur la planche pour organiser ces élections dans un paysage administratif en pleine mutation. Dans ce sens, il reste à attendre la publication des décrets fixant les modalités d’organisation qui vont déterminer le nombre exact de communes concernées par ces élections, selon le rapporteur général de la Ceni, Soava Andriamarotafika.
Cette réforme de la carte administrative représente une nouvelle opportunité pour les partis politiques, notamment pour la plateforme soutenant le régime en place, de garder la mainmise sur les élections et pour les oppositions de redorer leur blason suite à la défaite cuisante à la présidentielle et aux législatives.
Dans ce registre, le fondateur du parti Tim va faire une déclaration ce jour. Face aux circonstances actuelles, Marc Ravalomanana semble bien décider à briser l’union « sacrée » au sein de la plateforme Firaisankina et à snober l’appel des membres à créer « Firaisambe » qui sonne comme un nouveau revers pour l’opposition.
F.M