Faut-il vraiment en arriver là, encore une fois, de façon chronique pour régler le problème ? Car une fois déclenchée, on sait comment ça va se terminer, la grève des étudiants dans les universités publiques réclamant le paiement des arriérés des bourses d’études.
Les manifestants descendent dans la rue, en dehors du campus, bloquent l’accès à l’université, brûlent des pneus au beau milieu de la route et perturbent toutes les activités aux alentours, portant atteinte à l’ordre public. Après des mois d’attente et d’interpellation, n’ayant reçu aucune suite favorable, à part la publication d’un calendrier « hypothétique », les étudiants passent à la vitesse supérieure, le recours à la grève, parfois musclée pour se faire entendre, se présente comme une seule option.
Puis forcément, les forces de l’ordre vont intervenir pour intimer d’abord les grévistes de se disperser, qui campent souvent sur leur position, avant de faire usage de gaz lacrymogène, signe pour les étudiants prêts à en découdre que les échauffourées peuvent commencer et tant pis pour les victimes : des étudiants et des éléments des forces de l’ordre blessés ainsi que la population entre l’enclume et le marteau. C’est déjà inclus dans le scénario qu’il suffit juste de reproduire à peu près similaire, en fonction de la circonstance. Un épisode sans fin avec des saisons infinies.
Jusqu’à présent, aucun ministre nommé à la tête de l’Enseignement supérieur, n’a réussi à régler ce problème une fois pour toutes, pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. Comme si on est à court de solution pour pallier à cette lenteur administrative, à l’origine de cette situation explosive. Cela fait longtemps que cela dure, cette grève chronique imputable à des stéréotypes profondément ancrés dans les universités publiques, faisant même partie des filières au programme. Enseignement inférieur.
Andry Rabeson