Dans la catégorie des drogues douces, les feuilles de khat se vendent comme des petits pains dans le Nord de la Grande île et même d’autres régions du pays comme à Antananarivo.
La vente de khat connait un boom à Antsiranana. Cette drogue constitue un véritable business car en une heure à peine après son arrivée, sur le marché de Tsilanitsara Tanambao Sud, tous les vendeurs ont écoulé leurs marchandises.
« Si les feuilles sont exposées longtemps au soleil, elles perdent de leur fraîcheur. C’est pourquoi la marchandise se vend très rapidement », selon les explications d’un commerçant du nom de Farid. D’ajouter que la vente de khat est devenue actuellement sa principale source de revenus. « Je suis un maçon, mais à défaut de contrat j’ai décidé de pratiquer cette activité qui nourrit bien son homme », témoigne-t-il.
D’après les commerçants, les feuilles de khat proviennent d’un terrain de plantation, situé dans la commune de Joffre et d’Antsalaka. Les aguerris consomment en moyenne entre 15.000 ariary à 20.000 ariary par semaine de khat.
« Le goût et l’effet sont différents en fonction du lieu de plantation, mais chacun a sa préférence », a fait remarquer un consommateur. De souligner que « beaucoup de gens pensent que la mastication des feuilles de khat nous fait perdre la raison, mais en réalité, elles nous procurent de la force et de la concentration pour que nous puissions vaquer à notre occupation quotidienne ».
Considérée comme une drogue douce, la commercialisation du khat au pays est tolérée mais pas légalisée. « Nous nous focalisons sur la mise en œuvre des moyens de prévention en construisant des infrastructures sportives et culturelles aux jeunes pour qu’ils ne soient pas tentés par la consommation de ces substances en tout genre », selon le premier adjoint au maire de la Commune d’Antsiranana.
Rappelons que dans la capitale, les habitants des 67 Ha se sont plaints de la consommation abusive du khat par les jeunes, notamment les écoliers. Une importante marchandise de khat a été récemment saisie et trois revendeurs interpellés par la police.
Sera R.