Le Festival 321 bat son plein dans la capitale tananarivienne. Le nombre d’inscrits aux ateliers de danse contemporaine a atteint près de 80 inscrits, l’un des temps forts de cette 6e édition.
Explorer le mouvement sous toutes ses facettes. Des jeunes danseurs issus des écoles, des centres sociaux, des talents émergents et danseurs confirmés, sont à la découverte de « la choréologie Rary », sous forme d’atelier pratique d’inclusion numérique, à la Cité des Cultures Antaninarenina.
« Si le solfège est le langage commun des musiciens, la choréologie l’est pour les danseurs contemporains qui consiste à noter tous les mouvements possibles du corps humain de façon précise et concise qui seront utilisés pour l’enregistrement des créations chorégraphiques. L’on doit cette notation aux illustres danseurs Joan Benesh et Rudolf Laban », explique Ariry Andriamoratsiresy, hier lors du lancement de ce rendez-vous bisannuel de la danse contemporaine.
L’ambition est d’améliorer l’approche scientifique de la transmission chorégraphique à Madagascar, en phase avec son temps et les normes, comme il est de pratique dans les grands conservatoires internationaux.
« A l’issue du festival, nous pouvons proposer aux passionnés de la danse contemporaine du contenu vidéo au sein de notre médiathèque », précise Landy Rakoto, coordinatrice de La Cité des cultures, avant d’enchaîner que « cette forme d’exploration de la technologie à travers la choréologie est un saut pour la promotion de la culture et un appui à la scène culturelle malgache. C’est une vision commune qui anime toute la Cité, dotée d’une salle numérique destinée à accueillir ce type de projet où l’innovation est au service de la culture ».
Parmi les intervenants, Rijamalala de la Compagnie Jarim’s compte aborder la création chorégraphique et Njara Rasami de la Cie Rianala l’aspect théorique de la danse contemporaine. « C’est en se mettant à la place de l’assistance lors de spectacles de danse que nous avons conscience du manque flagrant d’institution dédiée à cette forme d’expression. Face à ce constat, nous faisons le devoir de transmettre nos acquis à la jeune génération », ont-ils promis.
Joachin Michaël