Question de crédibilité

Vous n’êtes pas crédible. C’était ainsi qu’un ancien premier ministre fustigeait l’opposition qui se donnait un mal de chien pour amasser la foule. Cette période résonne encore aujourd’hui, au moment où l’opposition peine à trouver de repères faute de crédibi­lité.
Sans surprise, la coalition de l’opposition formée à la veille de la présidentielle, disparaît du radar politique. Comme toujours d’ailleurs, les intérêts personnels ont pris le dessus. Il faut reconnaître que les motivations n’étaient pas vraiment fondées à l’époque, du moins en termes d’idéologie. Et pour cause, le seul point sur lequel le groupe a
trouvé un terrain d’entente, c’est de contrer un autre personnage politique. Le reste n’était que du palabre destiné à embellir les discours. Dans la réalité, les dialogues et les
rapprochements du groupe, n’ont jamais abouti à des points de convergences.
C’est pour cela d’ailleurs que, la coalition s’est fissurée en deux après les résultats décevants aux législatives. Une vingtaine d’élus seulement sont ainsi affiliés à l’opposition. Et voilà qu’au moment où l’attention se porte sur les communes, quelques ténors pensent déjà à faire cavalier seul, visiblement, sans retenir les leçons du passé. A cette allure, il ne faut pas être devin pour estimer ce qui pourrait être les résultats. L’échec assuré.
Bien évidemment, pendant ce temps les responsables
étatiques peuvent tranquillement garder le cap dans la réalisation de leur programme. Et c’est bien ainsi. Sauf que la démocratie a aussi bien besoin d’une opposition forte, capable de se poser en alternative sur le plan idéologique et, par extension, d’un programme gouvernemental. Ce qui est loin d’être le cas jusqu’ici.

Rakoto 

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