Résilience climatique: mobilisation de 205 millions de dollars de capitaux privés

La Banque mondiale a approuvé un nouveau programme régional visant à renforcer le mécanisme financier des pays d’Afrique de l’Est et australe face aux chocs climatiques, mis en œuvre par l’Agence spécialisée de l’Union africaine, la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Limited), renforçant ainsi l’intégration régionale.

Baptisé « Programme ré­gional pour la préparation aux situations d’urgence et un relèvement inclusif (Repair) », il profitera à plus de six millions d’habitants des Comores, de Madagas­car et du Mozambique en mobilisant pour la première phase 205 millions de dollars de capitaux privés.
Pour la directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient à la Banque mondiale, Bou­theina Guermazi, chaque pays doit disposer de financements prévus en amont pour répondre rapidement aux catastrophes. « La rapi­dité de la réponse est cruciale pour sauver des vies, protéger les moyens de subsistance et permettre une reprise inclu­sive », a-t-elle déclaré.
Le programme Repair mise sur la rapidité, la flexibilité et la durabilité pour améliorer l’adaptation aux effets du changement climatique. Les pays participants bénéficieront d’outils financiers personnalisés, permettant d’obtenir des financements dans les sept jours suivant une catastrophe climatique. Un fonds régional des risques climatiques sera mis en place avec des instruments financiers préétablis, pour répondre à des chocs de fréquence et de gravité variées.
L’initiative vise également à améliorer l’efficacité et la préparation des sys­tèmes de distribution dans chaque pays, garantissant que l’aide financière atteigne rapidement les populations affectées. En mobilisant des ressources mutualisées et des capitaux privés, Repair cherche à accroître la protection financière des pays participants.

Réagir avec rapidité
La directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mozambique, Mada­gascar, Maurice, les Comores et les Seychelles, Idah Z. Pswarayi-Riddihough, a déclaré que « le programme Repair permettra aux pays d’Afrique australe de réagir avec rapidité et souplesse aux incidents, en veillant à ce que l’aide financière parvienne rapidement à ceux qui en ont le plus besoin ».
Le programme Repair, s’appuyant sur les récents rapports nationaux sur le climat et le développement, met en évidence l’impor­tance de l’adaptation et de la résilience au climat pour un développement durable. Les pays d’Afrique de l’Est et australe sont gravement touchés par le changement climatique, qui amplifie les catastrophes naturelles comme les sécheresses, les inondations et les cyclones tropicaux. En 2023, le cyclone tropical Freddy a causé 507 millions de dollars de dégâts dans la région, mettant en exergue l’urgence
d’initiatives telles que Repair.
Avec un budget de 926 millions de dollars, Repair prévoit de toucher neuf au­tres pays d’ici 2031, avec 795 millions de dollars de capitaux privés mobilisés, pour renforcer la résilience de 24 millions de personnes dans la région.

Arh.

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