Rien de plus logique

Le CEO Summit de la région de l’océan Indien se tiendra à Antananarivo les 5 et 6 décembre prochains. Ce sera à la fois un évènement inédit et exceptionnel car c’est le premier Sommet du genre et y participeront les vrais décideurs des entreprises de la zone.
La dimension économique de cet évènement est sans égale pour tous les pays de la zone car il réunira le monde des affaires, de l’industrie et des finances. Parmi les sujets qui vont être abordés, l’un des plus cruciaux porte sur les opportunités de marché.
C’est l’un des sujets qui devraient intéresser à plus d’un titre Madagascar. Effective­ment, sur le papier, la Grande île est appelée à devenir le premier et principal fournisseur des autres pays de la zone en ce qui concerne de nombreux produits.
Cela peut concerner les produits agricoles et les produits d’élevage, qu’ils soient transformés ou non. N’est-il pas aberrant que certains pays de la zone soient appelés à importer des produits agricoles ou des produits d’élevage à l’autre bout du monde ?
Or, ces produits peuvent être trouvés à Madagascar. Seulement, la qualité produite ne satisfait pas la demande. Le problème se situe essentiellement au niveau des normes. Cependant, ce problème n’est pas insurmontable. Une amélioration au niveau du processus de production apportera certainement une solution.
D’ailleurs, le marché n’est pas tellement développé. A titre d’exemple, avec une plus forte mécanisation dans le processus de production agricole, Madagascar serait capable de satisfaire toute les demandes de la zone de l’océan Indien sur plusieurs produits.
Toutefois, le pays est fortement handicapé par des défaillances au niveau de nombreux points. Pour bénéficier de nouveaux investissements, le pays doit d’abord fournir d’énormes efforts en matière de production d’énergie. C’est le principal handicap du pays.
L’autre handicap non négligeable porte sur l’infrastructure routière. Dans leur état actuel, les routes de Madagascar sont loin de permettre une évacuation facile des différents produits. Le transport aérien ne constitue pas une alternative idéale car il surchargerait les frais de transport.
Comme ces échanges concernent les îles de l’océan Indien, il est d’une évidence irréfutable que le transport maritime sera fortement sollicité. Mais encore faut-il que les produits soient livrés à proximité d’un port où on peut embarquer les marchandises. Ce qui n’est pas acquis.
Il faut reconnaître que ce CEO Summit va offrir de nombreuses opportunités en termes d’investissement. Toute­fois, il ne faut pas oublier que les pays de la zone de l’océan Indien présentent de nombreuses similitudes en matière de produits (sucre, vanille, …).
Pour cette raison, il faut faire attention car la concurrence sera de mise. Quand on produit les mêmes choses, de nombreux facteurs peuvent jouer pour différencier le succès au niveau des marchés. Chaque participant cherchera toujours à favoriser la production de son pays. Il n’y a rien de plus logique.

Aimé Andrianina

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