Entre délestages et pannes techniques: le calvaire de la population se poursuit

Les délestages tournants sont initialement programmés durant la nuit, entre 23 h et 4 h. Toutefois, des coupures interviennent également durant la journée, provoquant des pertes considérables. Mais qu’il s’agisse de délestage programmé ou de pannes techniques, les abonnés de la Jirama, les grands
perdants, n’ont d’autres choix que de se plaindre.

Le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) continue de subir des délestages tournants, provoquant des interruptions d’électricité de plus en plus fréquentes. Ces coupures affectent également les activités pendant la journée. Depuis quelques semaines, la Jirama a indiqué «être contrainte de procéder à des programmes de délestages tournants suite à des difficultés rencontrées par son fournisseur dans le transport du fuel lourd depuis Toamasina». La quantité de carburant acheminée est insuffisante pour répondre aux besoins de production, exacerbée par le nombre limité de camions disponibles pour le transport.
Des responsables de la Jirama, contactés pour fournir des éclaircissements, ont indiqué que «la situation se complique avec l’arrivée de la période d’étiage, rendant la gestion des ressources en eau dans les centrales hydroélectriques plus difficile». Parallèlement, «les centrales solaires ne produisent pas encore à leur capacité optimale». Aussi, le problème d’approvisionnement en carburant n’est que partiellement résolu.
Et les clients de la Jirama ne cachent plus leur exaspération. Surtout avec l’annonce de l’intention de la société d’Etat d’appliquer une pénalité de 5 % dans les factures d’eau et d’électricité en cas de retard de paiement.

Des coupures durant la journée
Le délestage, touchant principalement Antananarivo et ses environs, résulte d’un retard persistant dans l’approvisionnement en fuel lourd nécessaire aux centrales thermiques. Initialement, les coupures étaient planifiées pour durer une heure et demie. Cependant, la durée des interruptions s’est progressivement allongée, passant à deux, puis trois heures. Et pas plus tard que dimanche, certains quartiers ont même subi trois coupures successives d’une heure chacune, en plus des coupures prolongées durant la nuit.
Qui plus est, les coupures répétitives causent des pertes considérables, notamment pour les professionnels dépendant de l’électricité. La situation est similaire dans d’autres grandes villes du pays, comme à Mahajanga, où les habitants et les autorités locales déplorent également les coupures intempestives.
Les usagers attendent impatiemment une solution rapide de la part de la société d’Etat pour un retour à une situation normale, tant pour l’électricité que pour l’eau. Le quotidien des habitants est lourdement impacté par ces coupures et une réponse efficace de la Jirama est devenue une nécessité urgente pour rétablir la confiance et le confort de vie.

Arh.

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