Lutte contre la corruption: Gaby Nestor Razakamanantsoa nommé DG du Bianco

Gaby Nestor Razakamanantsoa, la nouvelle figure de lutte contre la corruption à Madagascar. Parmi les cinq noms présentés par le Comité ad-hoc de recrutement, il a été nommé Directeur général du Bureau indépendant anti-corruption, par décret du président Andry Rajoelina, hier.

Gaby Nestor Razaka­ma­nantsoa est le nouveau DG du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), pour un mandat de 5 ans et succède ainsi à Laza Andrianirina, un officier supérieur de la Gendarmerie et aussi administrateur civil au sein de l’Ecole nationale d’Administration (Ena). Et le nouvel homme fort du Bianco n’est plus à présenter dans ce domaine.

Magistrat de formation, Gaby Nestor Razakamanan­tsoa a forgé sa carrière au sein du ministère de la Justice. Il a été entre autres Président du tribunal administratif de Fianarantsoa, puis commissaire administratif auprès du tribunal d’Antsiranana et Chef de service au sein du ministère de la Justice. En 2014, il a été nommé Directeur de la branche territoriale du Bianco à Antsiranana, où il est resté pendant un certain temps avant d’être affecté au même poste à Toamasina. C’est dire que le nouveau DG du Bianco connaît déjà les rouages du système de lutte contre la corruption, à Mada­gascar.
D’ailleurs, son bilan de lutte contre la corruption à Antsiranana ainsi qu’à Toamasina est prometteur. Cela aurait conduit le chef de l’Etat à porter son choix sur ce magistrat.
Défis

Dans cette lutte, Andry Rajoelina a lancé un défi de restaurer la confiance de la population envers les différentes structures de l’administration. En tout cas, la tâche qui attend le nouveau DG du Bianco est immense, compte tenu des attentes et enjeux. Gaby Nestor Razaka­manantsoa sera obligé de faire plus que son prédécesseur pour pouvoir inverser la situation car selon l’ancien DG, Laza Andrianirina récemment, « Cela fait 20 ans que nous luttons contre la corruption et nous devons encore redoubler d’efforts »,
Parmi les défis à relever, traquer les gros bonnets de la corruption pour pouvoir faire bonne figure auprès des contribuables et faire le ménage dans les secteurs les plus gangrénés par ce fléau, avec l’appui indéfectible des entités composant le Sys­tème anti-corruption (SAC), à savoir le Pôle anti-courruption (Pac).
En effet, nombreuses plaintes déposées au sein de ce bureau, restaient sans suite. Parfois, les gros poissons suspectés jouissent de l’immunité parlementaire ou encore des personnes qui ne peuvent être poursuivies qu’auprès de la Haute cour de justice (HCJ). Des obstacles qui entravent la lutte contre la corruption à Ma­dagascar. La balle est dans le camp du nouveau DG du Bianco.

Tsilaviny Randriamanga

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