Teneur en protéines: trente-sept insectes inventoriés à Madagascar

Trente-sept insectes, répartis dans six ordres des invertébrés, ont été inventoriés comme étant comestibles à Madagascar, de source hier auprès des jeunes chercheurs de « Mikaroka ho an’ny fanjarian-tsakafo (Mikasa) », une plateforme de communication en nutrition, travaillant en collaboration avec l’Office national de nutrition (ONN).

Une quinzaine de ces insectes font partie des Coléoptères, 5 des Hémiptères, 2 des Hymé­noptères, 8 des Lépidop­tères et 6 des Orthoptères. D’après ces jeunes, leur in­troduction dans l’alimentation améliorera la sécurité nutritionnelle et alimentaire à Madagascar. « Ces insectes sont riches en protéines de haute qualité, en calcium, en fer, en vitamines et en différents micronutriments. Ils peuvent apporter 9 fois plus de protéines que la viande de bœuf », a fait savoir un de ces chercheurs œuvrant dans le domaine de la transformation au sein de Mikasa, Fe­lamboahangy Rasoa­ra­hona. Elle a cité comme exemple la guêpe, com­munément appelée « fanenitra », dont la teneur en protéine est de 80%, contre 25% seulement pour la viande de bœuf. Il en est de même pour le grillon (angelikary ou pindy), dont la teneur en protéine est de 69%. « La transformation des insectes en protéine lors de leurs invasions est beaucoup plus intéressante et à moindre coût que l’aspersion d’insecticides », a-t-elle fait remarquer.

Elevage écologique
Selon toujours les jeunes chercheurs de Mikasa, l’élevage d’insectes comestibles émet moins de gaz à effet de serre que l’élevage de porc. « L’élevage porcin rejette 4 fois plus de gaz à effet de serre que l’élevage de criquets et 10 fois plus que l’élevage de grillons », ont-ils souligné. Cela, sans parler des risques encourus, notamment l’insécurité, qu’occasionnent les élevages porcins et bovins.
Actuellement, la production d’insectes s’oriente vers l’élevage massif de criquets et de ver de farine. « D’ici peu, nous vulgariserons les techniques de production pour faire tache d’huile », a indiqué Fe­lamboahangy Rasoara­hona.

Sera R.

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