Délestages tournants: le bout du tunnel s’éloigne

La Jirama n’est pas encore sortie de l’auberge, loin s’en faut. Le problème d’approvisionnement en carburant étant partiellement résolu, le période d’étiage fait son entrée durant laquelle le débit des cours d’eau est exceptionnellement faible, empêchant les centrales hydroélectriques de tourner en plein régime. Les délestages vont s’intensifier, a annoncé la Jirama.

Autant dire que la Jira­ma tombe de Charybde en Scylla. L’approvi­sion­ne­ment en électricité n’est pas entièrement rétabli et voilà qu’elle annonce l’intensification des délestages durant la période de l’étiage qui s’étend de septembre à octobre et pourrait même se prolonger jusqu’en novembre, notamment sur le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). La fin des délestages, ce n’est pas pour demain. Deux mois durant, voire plus, dans la capitale, les coupures de courant intempestives seront au menu, comme chaque année d’ailleurs.
La société d’Etat explique qu’il est devenu nécessaire de réduire la pression d’eau vers les centrales hydroélectriques afin de « rétablir les niveaux d’eau des barrages d’Andekaleka, de Mandraka et d’Antelomita ». C’est-à-dire que les réserves d’eau vont baisser significativement, conséquence directe de la sécheresse et du changement climatique.
Le barrage d’Andekaleka, qui fournit l’essentiel de l’électricité à la capitale, a vu son niveau d’eau baisser d’un mètre, ce qui perturbe le fonctionnement des barrages hydroélectriques et par ricochet la production d’énergie.
Pour pallier cette situation, « un délestage tournant d’une heure est prévu aujourd’hui (hier : ndlr) entre 13 h et 17 h sur le RIA », a indiqué la Jirama dans le communiqué d’hier.

Retour à la normale  ?

Depuis quelques semaines, la Jirama a indiqué « être contrainte de programmer des délestages tournants suite à des difficultés rencontrées par son fournisseur dans le transport du fuel lourd depuis Toamasina ». La quantité de carburant acheminée est insuffisante pour répondre aux besoins de production et le nombre limité de camions disponibles pour le transport, n’a pas arrangé les choses. Qui plus est, les centrales solaires n’atteignent pas encore leur capacité de production optimale.
Les habitants de la capitale, déjà éprouvés par les coupures précédentes liées au retard d’approvisionnement en fioul, n’en ont pas encore fini avec les délestages tournants. Le bout du tunnel semble encore loin pour les usagers qui devront s’armer de patience, avant d’entrevoir la lumière.
Dans les autres villes, la situation commence également à se compliquer car le problème d’acheminement du carburant, vers les centrales thermiques, persiste.

Arh.

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