C’est confirmé et officiel. Les élections communales et municipales auront lieu le 11 décembre, conformément au décret portant convocation des électeurs, adopté par le gouvernement mardi.
Ce décret met fin à des mois de suspense quant à la date des élections communales et municipales. En même temps, cette décision sonne également comme le coup d’envoi du processus électoral sous l’égide de la Ceni et de la course à la tête des Communes dans tout Madagascar, très attendu par des partis politiques et candidats potentiels.
Certains partis ont même déjà fait une déclaration allant dans ce sens, tout en affirmant leur volonté de prendre part au processus et de présenter des candidats, bien avant même que la date du 11 soit validée par le gouvernement. Pour l’heure, des partis d’opposition, à l’instar de la plateforme Firaisan-kina, annoncent la couleur. En effet, sa porte-parole, l’ex-ministre Auguste Paraina, a déclaré il y a quelques jours que Firaisan-kina entend présenter des candidats pour les prochaines élections, mais seulement dans les grandes villes du pays.
Enjeux politiques
Toujours au sein de l’opposition, le parti Tiako i Madagasikara (Tim) ne cache non plus ses ambitions de voler de ses propres ailes sans pour autant écarter la possibilité de nouer des alliances avec d’autres partis ou plateformes. Pour l’heure, son fondateur, l’ancien président Marc Ravalomanana, maintient le suspense sans faire de déclaration officielle. Le parti présentera-t-il de candidats au nom du parti avec ou sans le soutien des autres entités ? La réponse à cette question sera probablement connue d’ici peu.
Le Tim confiant pour ses résultats aux élections législatives, veut reconquérir la mairie d’Antananarivo pour des raisons politiques. Depuis la 3e République, la mairie de la capitale a toujours joué un rôle déterminant dans la conjoncture politique. Parait-il que pour accéder à la Présidence à travers les urnes, il faudra d’abord passer par la mairie d’Antananarivo. C’était le cas en 2002 ou encore en 2009 où Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, anciens maires d’Antananarivo, ont accédé au pouvoir.
Dans le camp du pouvoir, le succès lors de la présidentielle et des élections législatives, permet à l’Irmar de se lancer dans la course en toute confiance. A part dans la capitale où la plateforme Firaisan-kina a remporté haut la main les législatives, les autres régions ont été conquises par Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (Irmar). Et cela pourrait être encore le cas aux Communales. Selon même les sondages, les candidats maires présentés par la plateforme pourraient récolter jusqu’à 80% des suffrages exprimés, dans plusieurs localités. A ce sujet, le soutien des députés est indispensable pour ceux qui espérent gagner aux élections communales.
Montant de la caution ?
A part le décret de convocation des électeurs, le gouvernement a également adopté trois autres décrets dont celui fixant le montant de la caution que les candidats doivent s’acquitter ainsi que son mode de remboursement. Le gouvernement n’a toutefois pas encore précisé le montant exact. Les deux autres décrets concernent les modalités d’organisation des élections ainsi que les modèles de certaines pièces exigés pour la candidature à l’élection.
Tsilaviny Randriamanga