Le rêve malgache de décrocher enfin une médaille olympique s’est envolé après que l’haltérophile Rosina Randafiarison ait terminé 10e sur les 12 concurrentes de sa catégorie. La déception est d’autant plus grande car elle constituait l’une des plus grandes chances de médaille pour le pays.
Qu’on le veuille ou non, aujourd’hui, simplement participer aux Jeux olympiques ne suffit plus. Toute la nation s’attend à ce que tous ceux qui ont la chance d’y participer rapportent une médaille olympique au pays, quelle qu’en soit la couleur. Mais jusqu’à ce jour, aucun athlète malgache n’a réussi à le faire.
Face à cette situation, la question qui se pose est : Que faire ? Faut-il se spécialiser dans quelques rares disciplines comme le font certains pays de l’Afrique de l’Est dans les courses de fond ou de demi-fond ou de poursuivre en envoyant des athlètes dans plusieurs disciplines en espérant que l’une d’elles remportera une médaille ?
L’insuffisance d’infrastructures n’explique pas à elle seule cette absence de réussite des athlètes malgaches quoique cela pèse beaucoup dans la balance. De même, on ne peut pas dire que nos représentants manque de volonté… . Ce qu’ils ont réussi est méritoire avec le peu de moyens mis à leur disposition.
Le moins que l’on puisse dire est que le système de détection des athlètes qui présentent le plus de potentiels est défaillant. On peut même se demander s’il en existe. On se contente
de travailler avec ceux qu’on connait déjà alors qu’il faut ratisser large afin de pouvoir découvrir la perle rare.
Quoi qu’il en soit, avec la pratique que l’on connait depuis des lustres, le système de sélection est toujours biaisé par le copinage, le népotisme, le corporatisme… Et rien d’étonnant que les résultats obtenus ne ressemblent guère à ceux espérés.
Et la détection des futurs athlètes qui vont constituer l’élite du pays dans le domaine du sport commence dès leur jeune âge. Ce n’est pas pour rien que certains pays se distinguent particulièrement dans des disciplines bien précises. Ils se focalisent principalement dans les disciplines où ils ont la chance de briller.
Autrement, comment expliquer que dans l’équipe de gymnastique de la Chine, pendant ces Jeux à Paris, l’une des athlètes n’est âgée que de 11 ans. Le fait qu’elle participe déjà à ces Jeux signifie que son niveau est très élevé. On se demande alors à quel âge elle a commencé.
Dans le temps, les championnats scolaires permettaient de déceler, un tant soit peu, quelques éléments qui méritaient d’être testés. Mais aujourd’hui, ces championnats sont délaissés. En attendant les prochains Jeux de Los Angeles (USA) en 2028, comme on le dit, faute de merle, on se contente de grive.
Aimé Andrianina