On a comme l’impression que malgré le ras-le-bol et l’exaspération exprimés sur les réseaux sociaux, face aux délestages sans fin, devenus certes les termes les plus utilisés ces derniers jours dans le pays, en particulier dans la Capitale, la population ne pète pas un câble. Paradoxalement, la conjoncture actuelle fait émerger un sentiment d’impuissance, voire même de fatalité à tous les niveaux, en espérant que Ron Weiss allait faire des miracles et peut faire mieux que ses prédécesseurs, incapables d’élaborer un plan de redressement de la Jirama. « Que la lumière soit » d’une manière durable du jour au lendemain.
Et ce fameux plan « magique » très attendu, a déjà été présenté en détail, par le nouveau directeur général de la Jirama, quelques mois après sa nomination. A vrai dire, pas besoin d’être un génie pour identifier les problèmes de la Jirama et proposer un plan de redressement pour la sauver dont les grandes lignes se résument à injecter de l’argent frais dans la société nationale d’eau et d’électricité, visant à l’auto-financement des investissements. En un mot, il faut mettre le paquet au vu de la situation actuelle de la Jirama, sans quoi vogue la galère.
La mise en œuvre de ce plan, dépend donc de la disponibilité du financement alloué par l’Etat et les Bailleurs de fonds. Pour le moment, ces derniers n’ont pas encore donné leur avis sur le sujet. Alors que soutien financier est vital pour la Jirama nécessitant une réorganisation en profondeur. Plus qu’un plan de redressement, c’est un plan de sauvetage.
En attendant, il faut faire face à la réalité. Le bout tunnel s’éloigne et la situation va s’empirer. Le bruit assourdissant des groupes électrogène va se prolonger car à ce rythme, les délestages vont atteindre un niveau record qui n’a d’égal. « Que la lumière soit ».
Andry Rabeson