Une information a circulé, hier sur les réseaux sociaux, à propos d’une religieuse décapitée à Ampasikibo Toliara. Contactés au téléphone, la police et le gouvernorat ont tous les deux réfuté l’existence de ce cas. Quoi qu’il en soit, l’Organe mixte de conception (OMC) élargi de la région Atsimo Andrefana a donné une conférence de presse, hier, pour rassurer la population par rapport aux récents cas de décapitation sur place.
Deux cas de décapitation ont été recensés ces derniers temps dans la région Atsimo Andrefana. Le premier s’est produit à l’université de Maninday à Toliara, fin juillet, où un homme a été retrouvé décapité. Le deuxième a eu lieu à Ankililoaky à Toliara II, la semaine passée. Cette fois, la victime était un adolescent de 16 ans.
Depuis, les forces de défense et de sécurité ont travaillé d’arrache-pied afin de retrouver les auteurs de cette série de meurtres. Jusqu’ici, elles ont mis la main sur quatre suspects, dont trois ont été placés en détention préventive à l’issue de leur défèrement. Tel est le bilan émis par l’OMC élargi de la région Atsimo Andrefana, durant le point de presse d’hier.
D’après les responsables de sécurité locaux, ce phénomène est à la fois récent et étrange. « Ce n’est pas un phénomène habituel dans la région comme les vols de zébus ou les braquages », a-t-on expliqué. Cela étant, « les responsables à tous les niveaux et particulièrement les membres de l’OMC, travaillent jour et nuit pour résoudre ce problème ».
Dispositifs renforcés
L’OMC appelle au calme par rapport aux différentes rumeurs qui circulent, notamment depuis l’apparition de ce phénomène. « Certes il y avait des cas de décapitation ces derniers temps, mais comme le dit le proverbe malgache ‘‘Ny valala misy, ny mpilaza mahay’’, c’est-à-dire qu’il y a ceux qui trouvent du plaisir en empirant la description de la situation», a-t-on expliqué.
A noter que depuis un moment, des mises en garde sur l’insécurité dans certains endroits de la ville du Soleil, pullulent sur les réseaux sociaux. Cependant, la population et les vacanciers ne devraient pas s’inquiéter outre mesure car « nous avons déjà mis en place des dispositifs de sécurité, notamment le renforcement des patrouilles qui arrivent à couvrir toute la ville. Elles sont composées à la fois de policiers, de gendarmes et d’éléments de l’armée », a-t-on poursuivi.
En outre, « nous faisons particulièrement le contrôle des véhicules à vitre teintée ou fumée, utilisés par des personnes habilitées à y recourir. Pour autant, nous appelons à la collaboration de tous en nous contactant au plus vite en cas de découverte de fait suspect », a-t-on conclu.
LR