C’était le désordre hier à Tsimbazaza, peu de temps avant la présentation de la PGE par le Premier ministre. Quelques députés ont soulevé la question relative à l’irrégularité de cette procédure. Mais pour le Premier ministre, les opposants veulent imposer leur propre interprétation de la loi.
Le député Siteny Randrianasoloniaiko, a ouvert les hostilités en martelant que la présentation de la PGE par le Premier ministre, ne respecte pas la loi et devrait attendre la formation du nouveau gouvernement. Mais, il a été très vite interrompu par l’élu de Betroaka, Nicolas Randrianasolo en indiquant que la présentation de la PGE devrait commencer comme prévue.
Ces interventions ont provoqué la pagaille dans l’hémicycle. La député Hanitra Razafimanantsoa, est également sortie de ses gonds en prenant parti pour Siteny Randrianasoloniaiko qui se fait couper la parole. Mais au final, le Président de l’Assemblée nationale (Pan), Justin Tokely, lui a laissé le temps de soutenir ses arguments.
« Nous sommes des législateurs, nous devons nous comporter comme des modèles. La PGE devrait être élaborée en Conseil du Gouvernement. Or, nous faisons face à des ministres démissionnaires », a signalé Siteny Randrianasoloniaiko dans sa prise de parole.
« Nous ne sommes pas contre le Premier ministre, nous lui avons donné notre confiance, mais c’est la procédure qui pose problème », a-t-il poursuivi. Les opposants et le député indépendant Gascar Fenosoa, ont ainsi demandé le report de la présentation, en attendant la constitution du Gouvernement.
Afin de trancher sur le sujet, le Pan a demandé un vote à main levée. 83 députés ont voté pour la poursuite de la séance contre 14 qui ont opté pour le report. N’ayant pas obtenu gain de cause, les opposants ont préféré quitter la salle et ne pas assister à la séance de présentation.
Pour sa défense, Christian Ntsay a évoqué les dispositions de la Constitution. « Que cherche-t-on dans ce pays ? N’est-ce pas la paix ? », s’est-il interrogé en s’adressant aux députés à la fin de sa présentation.
« Il est bien stipulé dans la Constitution que la PGE devrait être présentée 30 jours après la nomination du Premier ministre », a-t-il expliqué. Christian Ntsay rapporte que le document a déjà été validé en Conseil des ministres et élaboré en Conseil du Gouvernement.
« Au final, les opposants créent leur propre interprétation, rien d’autre », a-t-il souligné avant de poursuivre que « il faut aussi rappeler que cette PGE émane du Contrat social entre le chef de l’Etat et la population le 16 novembre 2023. Ce qui a valu sa réélection par le peuple ».
« La question est simple : nous souhaitons tous la paix dans ce pays et c’est par respect pour vous députés que je suis ici devant vous », a conclu Christian Ntsay.
T.N