Pas de carburant = pas d’électricité, pas d’eau = pas
d’électricité et puis quoi encore. On a vu tous les scénarios possibles du délestage à Madagascar. Là maintenant, la période d’étiage, s’annonçant plus intense encore, synonyme de baisse de niveau et débit d’eau dans les centrales hydroélectriques, ne va pas arranger les choses. C’est un problème sans solution depuis des décennies, contraignant la Jirama à intensifier les délestages tournants durant des mois, en attendant la saison des pluies.
Après avoir été surpris d’apprendre qu’en cas de retard de paiement de factures, les abonnés doivent s’acquitter d’une pénalité de 5%, ils vont encore continuer de broyer du noir et de boire la tasse. Leur vie quotidienne est rythmée par les délestages.
Veiller tard la nuit ou se lever tôt le matin en espérant que l’eau coule du robinet pour constituer des réserves d’eau juste pour la journée et qu’il y a du courant, pour recharger les portables. Durant la journée, chaque geste compte et chaque minute est précieuse, une fois le courant rétabli, pour recharger les téléphones, préparer les repas…Le bureau devient l’endroit, voire même le lieu de vie pour tout terminer.
Les délestages chamboulent tout et portent un coup d’arrêt aux activités économiques. Des heures de travail perdues pour tout un secteur aussi bien informel que formel. Les pertes et les manques à gagner sont colossaux. Et ce n’est pas seulement la Capitale qui est touchée de plein fouet, les provinces ne semblent pas non plus épargnées alors qu’on est en pleine période de grandes vacances. « Prévoyez une bonne quantité d’eau si vous comptez partir à Mahajanga », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Décidément, le train-train quotidien de la population, se transforme en frein-frein quotidien.
T.N