A chaque début du mois, l’on s’attend à la sortie de l’évaluation de la température globale sur la surface de la terre, par l’observatoire européen Copernicus. Après 13 mois consécutifs marqués par une augmentation constante de la température, une faible diminution a été constatée le mois passé, a indiqué ce programme européen dans son bulletin mensuel en date du 8 août, soit 16,91°C, contre 16,95°C l’an passé à la même période. Une différence donc, à peine perceptible de 0,04°C.
La série de 13 records mensuels consécutifs de la chaleur à la surface de la terre « a pris fin, mais seulement d’un cheveu », a indiqué dans un communiqué la cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus. Cet observatoire envisage déjà que 2024 sera encore probablement plus chaud que 2023,
battant le record de température, en dépit de ce faible recul de chaleur. En effet, « le contexte général n’a pas changé : notre climat continue de se réchauffer », a-t-on constaté.
Ici à Madagascar, ou du moins dans la capitale, une diminution progressive de la température est perceptible depuis la fin de semaine. Cela s’est produit après des jours et des semaines plus chauds, même si l’on est en pleine période hivernale. Les Tananariviens ne savent plus s’ils doivent porter des vêtements chauds ou pas en sortant de chez eux, car on vit littéralement le « tsy mena-mivadika toa volon’andro ririnina » (en traduction libre:
qui n’a pas honte de changer d’un instant à l’autre tel le temps hivernal). Au petit matin, le mercure frôle la barre des 5°C et augmente (ou pas) tout au long de la journée, avant de descendre brusquement le soir.
Pendant ce temps, le feu fait des ravages, profitant de la période d’étiage. Entre incendies de maison et feux de brousses (Isalo,
RN 4…) il est à demander si les individus qui les ont déclenchés (certains sont dus à l’imprudence comme le branchement d’électricité, tandis que d’autres ont été allumés en toute âme et conscience) pensaient aux dégâts engendrés par leur manque de discernement. En tout cas, cette diminution de la température au niveau planétaire durant le mois de juillet, ne devrait pas constituer un motif pour pousser un ouf de soulagement, car le changement climatique est une menace qui plane toujours au-dessus de notre tête, comme une épée de Damoclès.