Au Palais du Sénat Anosikely hier, le Premier ministre a vivement critiqué l’opposition, l’accusant de se cantonner à des critiques stériles sans proposer des solutions concrètes aux défis auxquels fait face le pays. Il a affirmé que ces critiques n’entameront pas la détermination du gouvernement à poursuivre ses efforts de développement, il a néanmoins réitéré son ouverture au dialogue et aux propositions constructives. «L’opposition peut critiquer, mais elle ne doit pas entraver la politique de développement du pays», a déclaré le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a souligné la stabilité politique actuelle de Madagascar, rappelant l’absence de crise post-électorale depuis les scrutins présidentiels de 2018 et 2023, contrairement aux turbulences passées qui ont nui à l’économie du pays. Il a souligné les progrès réalisés, notamment dans le domaine du tourisme. Ainsi, Madagascar figure parmi les cinq destinations les plus prisées. Il a également évoqué l’amélioration du climat des affaires et l’efficacité de l’autorité de l’Etat. Cependant, il a mis en garde contre la propagation de fausses nouvelles par certains Malgaches vivant à l’étranger, qu’il accuse de chercher à exciter la population.
De son côté, le doyen des sénateurs, Jean André Ndremananjary, a pris position contre l’idée d’une conférence nationale, la jugeant inutile et la qualifiant de simple prétexte pour un partage de postes. Il a exhorté l’opposition à attendre 2028 pour toute nouvelle opportunité politique. S’adressant directement à un ancien président de la République, le sénateur a critiqué son choix de «faire le tour de Tana avec des choux fleurs» plutôt que de saisir une opportunité politique en 2023 qui était sa dernière chance.
F.M