Antananarivo et ses environs vivent au rythme des coupures de courant depuis plusieurs semaines, affectant tous les secteurs d’activité. La Jirama peine à maintenir l’approvisionnement en électricité, provoquant un mécontentement généralisé parmi ses abonnés.
Les délestages tournants sont devenus monnaie courante, causés par un mélange de problèmes techniques et de pénuries. La baisse critique du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques, combinée à un problème d’approvisionnement en fuel lourd, réduit fortement la capacité de production électrique. Le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) en particulier subit donc des coupures incessantes, de jour comme de nuit.
Hier soir, la situation s’est aggravée avec un quasi-black-out sur le RIA. La Jirama a signalé un «manque de tension totale» à la suite de l’arrêt de deux lignes électriques provenant d’Andekaleka. Sans divulguer les raisons de ces dysfonctionnements, la société d’Etat a indiqué que ses équipes techniques tentaient de rétablir progressivement le service.
La sous-station d’Ambodivona a également été touchée par une panne depuis le début d’après-midi, causée par la rupture d’un câble de haute tension. Ce défaut a privé de nombreux quartiers d’électricité pendant plusieurs heures. Malgré les efforts de réparation, la ligne Ambohimanambola-Ambodivona demeure instable, tandis que deux autres lignes d’Andekaleka ont également failli.
Cette crise électrique se répercute sur l’approvisionnement en eau. La distribution d’eau, déjà fragile, est gravement compromise par les interruptions électriques, plongeant la capitale dans une situation critique.
Les habitants d’Antananarivo et de ses environs sont de plus en plus inquiets. Les activités économiques et quotidiennes sont paralysées, soulevant des interrogations sur la capacité de la Jirama à gérer efficacement cette crise. Le retour à la normale est attendu avec impatience, mais sans solution durable, le spectre des coupures risque de planer encore longtemps sur la ville.
Arh.
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