Une dizaine d’institutions de microfinance (IMF) bénéficient d’appuis matériels de la part de la Banque mondiale dans le cadre du Projet de transformation économique pour une croissance inclusive (Pic 3). Ces aides devraient appuyer la digitalisation des IMF et l’expansion de leurs agences vers des zones rurales peu desservies par les services financiers formels.
Le ministère de l’Economie et des finances (MEF) s’engage à améliorer l’administration publique et la qualité des services offerts aux citoyens. Dans le cadre de ces efforts, la ministre de l’Economie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a officiellement remis des équipements informatiques à dix IMF, lors d’une cérémonie tenue à Antaninarenina, hier. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de transformation économique pour une croissance inclusive (Pic 3), soutenu par la Banque mondiale.
Les IMF bénéficiaires, telles qu’Otiv Toamasina, Otiv Diana, et SMMEC, ont reçu un total de 70 ordinateurs de bureau, 73 ordinateurs portables et 17 serveurs. « Ces équipements contribueront à améliorer les opérations des IMF, en particulier en facilitant leur digitalisation et en étendant leurs services aux zones rurales mal desservies », a déclaré à cette occasion le coordinateur national du Pic 3, Ladislas Adrien Rakotondrazaka. D’autres matériels comme des véhicules et des logiciels et applications vont encore être octroyés.
La ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a rappelé que « cette initiative faisait suite au projet d’inclusion financière de Madagascar (PIFM), qui s’est achevé en décembre 2022 ». Aussi, ces initiatives sont « alignées sur les orientations de la Stratégie nationale de l’inclusion financière de Madagascar (SNIM 2024 – 2028), adoptées en juillet », a-t-elle ajouté.
Accès facilité aux services financiers
Les principaux objectifs du PIFM, désormais intégrés au Pic 3, consistent à renforcer la digitalisation des IMF et d’étendre leurs activités vers les zones rurales. Le coordinateur national du Pic 3 a souligné que « l’amélioration des fonctions client, l’accès facilité aux services financiers de proximité et l’établissement d’un système d’information de gestion mutualisé étaient au cœur de ces efforts ». Ce qui devrait permettre aux IMF leur interopérabilité avec le futur Switch national de paiement.
« Ces initiatives renforcent une fois de plus l’expansion de l’inclusion financière en particulier dans les zones rurales mal desservies par les services financiers formels », a signifié pour sa part le vice-président de l’association professionnelle des institutions de microfinance (APIMF), Guy Ratsimbazafy.
En somme, ces actions permettent un meilleur accès au financement pour les PME, stimulent l’entrepreneuriat et encouragent les investissements, contribuant ainsi à la croissance économique locale. Ce, sachant qu’actuellement, le taux de bancarisation à Madagascar est de seulement 5% (MEF).
Arh.