Parmi les faits divers ayant défrayé la chronique ces derniers temps, l’affaire de viol d’une mineure à Ambohitsaratelo Imerintsiatosika est sur le point de connaître son dénouement. Le suspect potentiel, un soldat rattaché à l’ex-Régiment d’artilleries lourdes (RAL) d’Imerintsiatosika, devra comparaître devant le parquet du tribunal de première instance d’Arivonimamo, ce jour.
Cette affaire a failli ne pas aboutir. D’après la mère de la victime, les autorités se sont rejetées la responsabilité, sachant que le présumé auteur du viol était un homme aux treillis. Le député de Madagascar élu à Arivonimamo a dû intervenir pour faciliter l’obtention des accords de différents responsables à tous les niveaux, nécessaires à l’ouverture d’une enquête. Tout s’est passé très vite depuis la semaine du 5 août.
Après la sortie de l’autorisation de poursuite, des gendarmes accompagnés de la victime, se sont rendus à l’ex-RAL d’Imerintsiatosika pour identifier le présumé auteur. Tous les soldats se sont alors mis en rangs afin que l’adolescente de 12 ans puisse reconnaître son bourreau. Après cette séance de tapissage, le suspect a été identifié et arrêté pour faire l’objet d’une enquête.
La balle est désormais dans le camp de la Justice. Les parents de cette adolescente en classe de 7e au moment des faits, réclament des peines exemplaires à l’encontre du présumé violeur. Notons au passage que la fillette est actuellement enceinte de quatre mois à cause du viol qu’elle a subi. La police judiciaire d’Arivonimamo a été saisie de cette affaire.
Un coup d’accélérateur
Les faits se sont produits à Ambohitsaratelo Imerintsiatosika. D’après l’adolescente, « J’allais rejoindre l’école quand un homme m’a poursuivie. Après m’avoir rattrapée, il m’a emportée. Il a par la suite abusé de moi et après avoir commis l’acte, il m’a relâchée en m’ordonnant de ne rien dire à personne au risque de me faire tuer. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais osé raconter à qui que ce soit ce qui s’est passé ».
Quatre mois plus tard, les parents de la victime ont remarqué des changements physiologiques et anatomiques de la concernée. Sa mère l’a alors emmenée au CSB 2 local pour une séance de consultation. Mais, l’examen médical a révélé que l’adolescente était enceinte de quatre mois. Cette dernière a alors raconté ce qui lui est arrivé.
Depuis, la mère de famille a cherché à entamer les procédures judiciaires afin que l’auteur du crime réponde de ses actes. Mais il a fallu attendre l’intervention de l’élu pour donner un coup d’accélérateur au processus.
Rakoto