Sera-t-elle la dernière bataille politique de Marc Ravalomanana où un nouveau tremplin pour la reconquête du pouvoir ? En tout cas, sa candidature aux élections municipales du 11 décembre, soulève des questions quant à ses motivations réelles.
Visiblement, Marc Ravalomanana n’a pas encore digéré sa déchéance en 2009. Depuis, revenir au pouvoir à tout prix, peu importe les moyens pour y arriver, est devenu une véritable obsession pour lui.
Puis, l’ancien président a réussi à faire élire son épouse, Lalao Ravalomanana, à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo en 2015, perçue comme une ouverture encourageante pour ses ambitions politiques, de prendre sa revanche et d’assouvir sa vengeance. Mais cette mainmise de la Capitale n’a pas duré car le parti TGV, a réussi à détrôner le Tim, le début de la grande débâcle pour le parti de l’ancien président Marc Ravalomanana. Ce dernier a eu l’opportunité de redorer son blason, lors de la présidentielle de 2018. Mais sa défaite dans les urnes a sonné comme la fin du rêve et de l’espoir. Du coup, les actes de déstabilisation perpétrés par l’opposition se sont intensifiés, sans atteindre leur but.
Après plusieurs tentatives de prise de pouvoir, vouées à l’échec aussi bien dans la rue que dans les urnes, l’opposition en l’occurrence, Marc Ravalomanana a misé sur les élections législatives, dans le but de rafler la majorité au sein de l’Assemblée nationale, pouvant mener à une déstabilisation à l’intérieur, voire à un coup d’Etat institutionnel au détriment du régime en place. Mais là encore, les opposants ont tiré des plans sur la comète. Ils ne sont pas majoritaires à Tsimbazaza, loin d’inquiéter l’Irmar, une plateforme compacte et homogène, fidèle à Andry Rajoelina.
Sauf que Marc Ravalomanana n’a pas dit son dernier mot, quitte à se rabaisser pour être candidat aux élections communales. La seule et la dernière option qu’il lui reste dans sa reconquête du pouvoir. Le dernier baroud d’honneur !
F.M
French