Globalement, on peut remarquer qu’aujourd’hui, les journalistes éprouvent toutes les difficultés possibles et imaginables pour obtenir des informations auprès des différentes sources. Cela ne concerne pas seulement le secteur public (ministères ou autres institutions et administrations). Le secteur privé est également frappé du même mutisme.
La réaction des différents responsables des entités concernées est identique dès qu’on les sollicite pour avoir de plus amples informations sur un sujet d’actualité ou autre sur lesquels, pourtant, ils sont censés être les plus informés Il n’est pas rare que le journaliste se retrouve avec un « niet » catégorique comme réponse.
Pourtant, ces informations sont indispensables aux journalistes pour qu’ils puissent les porter à la connaissance de leur lectorat ou auditeurs respectifs. Si les journalistes s’efforcent toujours dans la mesure du possible, de frapper à la bonne porte, c’est pour obtenir des informations dignes de foi, donc de source sûre. C’est ainsi que travaille un vrai professionnel de l’information.
Seulement, ils ont toutes les peines du monde pour glaner des informations que l’on peut considérer d’élémentaires, de classiques. Cela étonne à plus d’un titre dans la mesure où, par le passé, il était plus facile d’obtenir les mêmes informations. Mais comme on le dit, « O tempora, o mores » (autres temps, autres mœurs).
C’est à croire que
toutes les informations sont dorénavant classées
« secret d’Etat ». Le code de la communication est pourtant bien clair à ce sujet. L’accès aux informations devrait être permis et facilité aux journalistes pour qu’ils puissent les exploiter professionnellement dans le respect total de la déontologie et de l’éthique.
Mais apparemment, c’est loin d’en être le cas. On se demande bien les raisons qui motivent cette réticence à donner des informations qui devraient être accessibles à tous. Sans aucun doute, il y a une part de responsabilité de la part de certains journalistes qui manquent de professionnalisme dans le traitement de l’information. C’est possible, mais c’est rare.
Et bien évidemment, comme partout ailleurs et pour chaque chose, il y a toujours des exceptions. Certaines sources d’information jouent pleinement le jeu de la transparence et n’éprouvent aucune réticence à livrer les informations demandées du moment que cela ne touche pas les informations sensibles propres à l’entité.
De toutes les façons, dans le cadre d’une collaboration franche entre la source d’information et le journaliste, chacune des deux parties sait toujours jusqu’où on peut aller. Cette collaboration doit se baser sur une confiance mutuelle dans l’intérêt de toutes les parties. Mais pour le moment, le mot d’ordre semble être : « Motus et bouche cousue ».
Aimé Andrianina