Cofinancement de la vaccination: plus de 10 millions de dollars seront nécessaires d’ici 2030

Un cofinancement de 10.216.000 dollars est nécessaire pour assurer les campagnes de vaccination à Madagascar d’ici 2030, selon le docteur Eli Ramamonjisoa de l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi), lors d’un atelier de concertation régionale sur la vaccination et son financement réunissant les Autorités politiques, administratives, religieuses et traditionnels (Apart) du Boeny hier à Mahajanga.
20% de ce cofinancement devrait être à la charge de Madagascar si les 80% reviennent aux partenaires techniques et financiers, à l’exemple de Gavi.
Pour l’année 2024, 1.680.000 dollars sont nécessaires pour assurer la campagne de 4 vaccins de routines, 1.800.000 dollars en 2025 avec en sus le vaccin contre la rage, 2.120.000 dollars en 2026 avec en sus les vaccins contre le col de l’utérus (VPH) et la fièvre typhoïde, 2.216.000 dollars en 2027 avec en sus le vaccin contre le paludisme et 2.400.000 dollars en 2030.
Pour rappel, les vaccins traditionnels sont le BCG (Tuberculose), la rougeole (9-11m) et le Polio oral. Les nouveaux à introduire sont les vaccins contre le Papillomavirus, la Rougeole combinée à la Rubéole, la rage, la Typhoïde et le Paludisme.

Recommandations

Les participants ont émis plusieurs recommandations, entre autres, arriver à vacciner les enfants zéro dose afin de réduire au maximum les risques d’apparition des maladies, utiliser des congélateurs solaires pour mieux conserver des vaccins, remplacer les matériels roulants (Auto, moto) dont la majorité sont vétustes, renforcer les activités de sensibilisation en ciblant particulièrement les Aparts où on a observé de nombreux cas de refus ainsi que renforcer la collaboration avec les Agents communautaires (AC) et chercher des financements afin de les aider à accomplir leurs missions.
Des contraintes liées à la distribution des vaccins ont été également évoquées. A l’exemple des contraintes géographiques et météorologiques comme la saison des pluies et les inondations, les zones d’insécurité, le problème de connexion ainsi que le délestage répétitif de la Jirama.

Sera R.

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