C ‘est un fait assez rare pour être relevé. La parité a été mise en avant récemment lors de la présentation des nouveaux membres du gouvernement. Le chef de l’Etat en a d’ailleurs largement évoqué dans son intervention. Visiblement, comme la gent féminine a montré sa capacité de leadership ces temps-ci, les deux ténors de l’Exécutif ont choisi de continuer sur cette lancée dans d’autres départements ministériels, à l’instar du ministère de la Poste et des nouvelles technologies qui vient d’avoir une première descendante d’Eve à sa tête. Dans cette nouvelle configuration, un fait encore plus rare, c’est la longévité à la tête du Département des finances et de l’économie qui se trouve, bien évidemment, dirigé par la gente féminine.
Il faut reconnaître que la grande argentière a bien montré sa capacité à coordonner les différents départements de son ministère et à lui donner l’impulsion nécessaire à la suite de la pandémie de Covid-19. Depuis quatre ans, de 2021 à 2024, celle qui prône la rigueur, le dévouement et la loyauté, a réussi là où les autres ont piétiné auparavant. A cela s’ajoute la capacité de négociation avec les partenaires techniques et financiers. Comme en témoigne l’obtention des programmes FEC et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) du Fonds monétaire internationale.
A une époque, ce Département faisait fréquemment l’objet de mouvement syndical et de grève, ce n’est plus le cas ces dernières années. Cela étant, selon une expression bien connue, on ne confie pas son portefeuille à n’importe qui. C’est évident. Sa reconduction témoigne donc de l’importance de la confiance et de la fiabilité de la personne concernée de la part de ses supérieurs.
Bien évidemment, il existe encore, et pas des moindres, des défis à relever, notamment dans le domaine de la mobilisation des ressources internes, pour ne citer que ce point, mais il n’en demeure pas moins que la personne à la bonne place est là et qu’il n’y aura pas de doute à ce qu’elle concrétise les ambitions étatiques à ce niveau.
Rakoto