Vingt-neuf jeunes femmes issues des quatre coins de la Grande île ont achevé leur formation de trois semaines sur la mode durable dans le cadre de l’initiative « Metamorphose » soutenue par l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar.
La formation, initiée par Tachou, Michael Vida, Gaona, Eva Lambà, Sariaka Rah, Lucka A et Phanala, des entrepreneurs de mode issus du programme International Visitor Leadership Program (IVLP) 2020, s’est focalisée sur les compétences et techniques essentielles en matière de création de mode éco-responsable. Sous la bienveillance de leurs mentors, les apprentis stylistes ont abordé des thématiques aussi variées telles que le recyclage, l’upcycling, l’esquisse de modèles, la broderie et le crochet de raphia. La mode durable, allant de la création d’une collection jusqu’à l’identité de la marque et le modélisme, ont été également mis sur le tapis.
«Grâce à cet atelier, je sais maintenant quoi faire des bouteilles en plastique que j’ai conservées. Je vais les transformer en bijoux élégants avec du raphia», avance Ravaka parmi les participantes. Yvette, passionnée de crochet depuis l’âge de 8 ans, a fait le voyage depuis Fandriana pour assister à
l’atelier. «Je suis venue ici pour améliorer mon expérience en matière de crochet et apprendre de nouvelles techniques grâce à cet atelier de crochet avec du raphia», a-t-elle déclaré.
Lancé au mois de juin, le programme Metamorphose s’articule autour d’une série de conférences d’installations, ainsi qu’un défilé de mode et des ateliers sur les principes fondamentaux de la création de mode écoresponsable. L’idée étant de sensibiliser à l’impact environnemental de l’industrie de la mode, à soutenir l’entrepreneuriat féminin dans le domaine de la création de mode et à favoriser la collaboration entre les entrepreneurs qui ont participé aux programmes financés par le gouvernement américain. «La durabilité ne concerne pas seulement la pratique, mais aussi les matériaux et le capital humain dans lesquels nous investissons», conclut Eva Lambà, l’une des mentors de l’atelier.
Joachin Michaël