Heryz : « Lovan-draza », un héritage à transmettre aux générations futures

L’artiste peintre Heryz, de son vrai nom Heryzo Ralaindimby, expose actuellement à La Teinturerie Ampasanimalo, jusqu’au 28 septembre, « Lovan-draza », ou l’héritage des ancêtres, mettant en exergue les us et coutumes malgaches. « Ce sont des héritages que nous allons léguer à nos futurs générations », explique-t-il.

«Mon objectif est atteint, parce que les visiteurs ont compris les messages que j’ai voulu transmettre à travers mes œuvres», ex­plique Heryz, vendredi lors du vernissage de son exposition, à La Teinturerie Ampa­sanimalo. L’artiste a sensibilisé le public sur l’importance de perpétuer tous ses patrimoines, dont la plupart sont en voie de disparition. Dans l’intérêt des futures générations, il est primordial de préserver l’environnement, la culture malgache comme le famadihana, le tromba, le joro, et même les faunes et flores.

De l’environnement
à la société
Au milieu de la salle se dresse la pièce maitresse de l’exposition baptisée «Amo­ron’ala nefa tsy manana tranobe», un proverbe bien malgache. Une œuvre fabriquée avec des nattes et de la peinture
«J’aimerais surtout dé­montrer que nous, les Mal­ga­ches, nous sommes conscients de la richesse que nous avons sous nos yeux, de l’intelligence que nous avons… mais nous n’arrivons pas à trouver un moyen pour nous enrichir, ou de s’en sortir. Ce proverbe raconte ainsi des personnes qui vivent au bord de la forêt, mais n’habitent pas dans une grande maison», explique-t-il.
Dans une autre œuvre, Heryz a fait une sculpture d’une baleine en sachets plastiques. «J’aimerais surtout que les gens prennent conscience de l’impact de ces déchets sur la biodiversité marine», annonce-t-il.
En effet, pour cette ex­position, l’artiste utilise di­verses techniques. A part la peinture, il adopte aussi la sculpture, l’art digitale ou encore l’art du recyclage et de collage. Dans certai-
nes de ses œuvres, il joue avec des chutes de lambahoany, tissus typiquement malgaches, des morceaux de bois…
«Nous avons l’habitude d’utiliser ces bois pour faire du feu, mais je voudrais leur donner une autre vie à travers mes œuvres. C’est aussi ma manière de sensibiliser à la protection de l’environnement», conclut-il.

Holy Danielle

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