Après la mort, le médecin ! La cavalerie arrive toujours trop tard. Nombreuses personnes ont perdu leurs vies et à défaut d’une mesure draconienne d’urgence, on risque encore d’entendre parler d’enlèvements contre rançon, pas seulement à Anjozorobe
ou à Ankazobe, mais dans plusieurs régions de Madagascar où le kidnapping prend racine.
Il y a une grande différence entre gérer une situation de crise en cas de kidnapping, sachant qu’à tout moment tout peut basculer et faire en sorte que cela ne se produise pas. Dans cette lutte, toute tergiversation pourrait être fatale et pousser les ravisseurs à mettre à exécution leur menace de mort, comme c’était le cas récemment, après l’expiration du délai de paiement de rançon. Des crimes odieux et abominables qui marqueront à jamais la mémoire collective.
Bien évidemment, les familles des kidnappés qui en ont le moyen, préfèrent ne prendre aucun risque. Autant se plier aux exigences que de récupérer les corps sans vie de leurs proches dans un fossé. Certes et c’est compréhensible, il s’agit d’une question de vie ou de mort, mais payer la somme exigée, assure également l’impunité aux preneurs d’otages, leur permettant de donner champ libre, récidiver et de semer encore et encore la terreur dans les villages, communes et les districts. D’ailleurs aucune poursuite n’est engagée après les actes.
Pour les familles des victimes dépourvues de ressources, désemparées elles s’en remettent au destin et n’ont d’autres choix que de recourir aux forces de l’ordre. Mais jusqu’à preuve du contraire, ces dernières n’arrivent pas pour le moment à éradiquer ce fléau de kidnapping en milieu rural. Les défis restent de taille surtout après les consignes strictes du président de la République de mettre fin à ce phénomène, pour faire naître l’espoir de sécurité, facteur de développement.
JR.