Mercredi des idées en goguette: Un aperçu des semaines à venir

Et si on parlait un peu de politique ? Nous revoilà de nouveau dans la fièvre électorale, d’ici quel­ques jours. Comment dites-vous cela ? Eh bien pour ceux qui ne sont pas encore au courant, les dépôts de candidatures aux élections communales s’ouvrent demain et se poursuivront jusqu’au 19 septembre, à travers tout le pays.
Selon les déclarations à la presse dernièrement, les membres de l’organe chargé des préparatifs sont déjà prêts à assumer leur part de responsabilité. Un numéro vert a été d’ailleurs mis à disposition de ceux qui veulent obtenir plus d’informations par rapport au dépôt des candidatures. A ce propos, certains ont déjà annoncé urbi et orbi leur participation, tandis que d’autres choisissent de rester en retrait, probablement encore en train de tâter le terrain.
Certes, les élections communales se tiendront le 11 décembre mais d’ici là, les politiques s’agiteront à coup sûr à travers des mobilisations. Trois mois de vie politique active qui s’annonce déjà électrique, à en juger les déclarations des uns et des autres, notamment par rapport à la situation dans les grandes villes du pays, pour ne citer que la capitale. D’ail­leurs, dès le dépôt de candidature, il faut s’attendre à ce que les can­didats, du moins les plus en vue, mobilisent massivement la presse pour être au premier plan. Sur ce, un prétendant à la mairie de la capitale a déjà annoncé hier qu’il a prévu de rencontrer ses fidèles dès aujourd’hui pour une séance de… prière avant de se jeter dans la bataille. En réalité, il ne s’agit que d’une façon de montrer ses forces. Toujours est-il que la popularité de tout un chacun se mesurera à travers les résultats des urnes. Le reste, c’est juste de la gesticulation.
Quoi qu’il en soit, plus de 1.600 communes se préparent déjà à cette fièvre électorale. Comme il s’agit des élections de proximité, on s’attend déjà à ce que les candidats et leurs partisans fassent déjà du bruit à travers tous les quartiers et que les « supporters » soient mobilisés à travers toutes les routes. Eh oui, la campagne électorale c’est également l’heure de tous les abus même si c’est officiellement dénoncé par la loi. Les embouteillages, le vacarme et les annonces en tout genre. Pour ceux qui aspirent à la quiétude, c’est raté pour ce qui est des deux mois à venir car cela risque de faire… du bruit, comme disent les jeunes.
Au-delà du bruit de campagne, la parole et les gestes figurent également parmi les éléments clés dans de pareilles circonstances. Désormais, les potentiels candidats, en attendant une liste officielle, se présenteront comme s’ils étaient tous des proches de la population en effectuant des visites à travers chaque recoin de leur circonscription. Sans oublier, une formule qui marche à tous les coups, la traditionnelle remise de dons en faveur des associations au niveau des quartiers. Quant aux promesses, elles n’engagent que ceux et celles qui y croient, mais elles ne seront pas en reste. Et après, une grande partie sera mise sous le tapis après le vote. Voilà à quoi ressemblent, en gros, les semaines et mois à venir, dès le dépôt des dossiers de candidatures. Une ima­ge, certes loin d’être reluisante, mais une réalité dans un pays qui compte encore beaucoup de moins instruits. Et comme en démocratie, c’est la majorité qui mène le jeu alors les au­tres s’y plient.

Rakoto

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