Résilience au changement climatique: le projet Arche cible 6.000 producteurs d’huiles essentielles

L’Hôtel Ibis Ankorondrano a accueilli hier l’atelier de lancement du projet Amélioration de la résilience du secteur huile essentielle à Madagascar (Arche), ciblant 6.000 producteurs et opérateurs.

Mise en œuvre en collaboration avec le ministère de l’Envi­ronnement et du dévelop­pement durable (Medd) et l’Or­ganisation des Nations unies pour le développement industriel et financé par le Fonds pour l’environ­nement mondial (Fem) à hauteur de 2 millions de dollars, ce projet dure cinq ans.
«Les effets du changement climatique deviennent plus fréquents et plus intenses. C’est le cas de la sécheresse et de l’inondation qui ont particulièrement touché Madagascar. Les aléas climatiques affectent tous les secteurs d’activités, y compris celui des huiles essentielles. Nous sommes confiants que ce projet contribuera de ma­nière significative à la création et à l’amélioration de la résilience du secteur huiles essentielles, qui est un secteur clé pour l’économie malgache en raison de sa grande contribution aux exportations et à la création d’emplois», souligne Jason Spensley, spécialiste du changement climatique, en marge de cet atelier.
«Nous avons observé un déficit énorme en matière d’investissement dans l’adaptation, ne serait-ce qu’en 2021. Selon le rapport du Pnue, seulement 23% des besoins en investissement ont été apportés et la plupart proviennent du secteur publ­ic. D’où l’importance de cet atelier dont l’objectif est de stimuler le rôle du secteur privé afin qu’il investisse davantage dans tout ce qui est adaptation et résilience pour réduire le fossé», a ajouté Vola Rakotondrazafy, représentante de l’Onudi.
L’Arche s’articule autour de quatre axes principaux, à savoir le renforcement des capacités et la sensibilisation à la résilience climatique, le déploiement d’innovations technologiques dans les chaînes de valeur des huiles essentielles, le partage des connaissances, le suivi et évaluation des initiatives.
«Ce projet s’aligne aux orientations du Plan national d’adaptation aux changements climatiques de Madagascar (PNA), élaboré en 2021, et s’inscrit dans la vision de Madagascar de de­venir un pays solution face aux défis climatiques mondiaux, en mettant en œuvre des actions locales significatives qui pourraient être reproduites à l’échelle internationale. Le gouvernement malgache, soutenu par ses partenaires internationaux, réitère ainsi son engagement à combattre les effets du changement climatique tout en promouvant un développement économique inclusif et durable», souligne Moise Rasamoelina, secrétaire gé­néral du Medd.

Sera R.

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