Une semaine après sa prise de fonction, la présidente de la Délégation spéciale (PDS) de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Harilala Ramanantsoa a dévoilé son plan de redressement de la Capitale, axé sur trois piliers : l’assainissement, la sécurité et la mobilité urbaine.
Et, la première magistrate de la ville des Milles, veut débuter ce chantier titanesque au cœur de la ville, c’est-à-dire sur l’Avenue de l’Indépendance et ses alentours. Elle prévoit de faire de ce lieu à la fois une vitrine et le point de départ de son ambition de redonner à la Capitale ses lettres de noblesse.
«Analakely, le centre historique d’Antananarivo, a longtemps été le cœur battant de la ville, un lieu de commerce, de culture et de rencontre pour les Tananariviens. Aujourd’hui, malheureusement, son état est dégradé et ne reflète plus la vitalité́ de cette avenue emblématique. Notre ambition pour Analakely est de lui redonner sa gloire d’antan et de la transformer en une vitrine de modérnité et de renouveau urbain pour tous les arrondissements d’Antananarivo», a déclaré Harilala Ramanantsoa au cours d’une descente à Analakely.
Réorganisation
D’après ses dires, ce projet vise à réinventer Analakely comme un espace dynamique, propre, sûr, et technologiquement avancé, reflétant l’image d’une capitale moderne en pleine mutation. Réorganisation des parkings, uniformisation des terrasses sur les Arcades, embellissement des jardins, ou encore la réorganisation des marchés, font partie des activités à mener.Pour ce faire, Harilala Raamanantsoa a appelé à la contribution de tous les citoyens, notamment les riverains et les usagers de cette avenue.
«L’Assainissement de l’Avenue de l’indépendance devrait rallumer chez les habitants la flamme de l’espoir quant à la possibilité de mener le changement à Antananarivo», poursuit-elle.
Bonne gouvernance
Toujours dans cette optique, la PDS entend également mener le changement en interne, c’est-à-dire au sein de l’administration de la ville. Cela à travers le renforcement de la politique de bonne gouvernance tant sur le plan administratif que sur le plan financier.
Mais la ville ne pourra pas correctement satisfaire ses habitants tant qu’elle ne disposera pas de moyens financiers conséquents pour mener à bien ses travaux. Ainsi, l’amélioration de recettes de la CUA est également au cœur des priorités d’Harilala Ramanantsoa. Un défi de taille à Antananarivo où le taux de recouvrement de l’impôt foncier sur les propriétés bâties, reste très faible. Rien que pour l’exercice 2022, seuls 0,01% des ménages se sont acquittés de cet impôt.
Tsilaviny Randriamanga