Il faut traquer les corrupteurs

Aucun acte de corruption ne sera toléré, a fait entendre le président Andry Rajoelina, lors de sa descente à l’aéroport international d’Ivato, notamment face aux agents de la Police aux frontières, pointés du doigt dans les scandales de corruption qui ternissent l’image de Madagascar à l’échelle internationale et ne font qu’accroitre la défiance des usagers et des citoyens vis-à-vis des instances locales du pouvoir.
Le chef de l’Etat s’engage davantage dans la lutte contre cette gangrène qui ronge l’administration publique et la société malgache. La Banque mondiale qualifie même ce fléau comme un problème fondamental pour le développement. Afin de prendre le taureau par les cornes et combattre ce mal ainsi que ces corrupteurs, sur leur propre terrain, le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a décidé d’y installer une antenne spéciale. Sa mission est de traiter les nombreuses plaintes d’abus et de corruption reçues, de mener des enquêtes et des actions de prévention et de sensibilisation.
Mais apparemment, cette présence du Bianco sur le front, ne semble pas intimider les corrupteurs invétérés profitant de la naïveté des personnes qui se sont laissés facilement corrompre. Pas plus tard que cette semaine, une passagère d’une agence de placement à l’étranger, s’est plainte sur les réseaux. A prendre au conditionnel, elle aurait été contrainte de soudoyer deux « gendarmes » à l’aéroport d’’Ivato, sous la menace d’une arrestation, 3 millions d’ariary en tout, selon ses dires.
Andry Rajoelina a-t-il parlé dans le vide ou certains agents de la Paf n’ont pas pris au sérieux ses avertissements et ses menaces de sanction ? C’est vrai qu’il n’y a pas de corrompus sans corrupteurs, mais toutes mesures prises à Ivato, doivent-être efficaces afin d’éradiquer le mal à la racine. Il faut traquer les corrupteurs.

Rakoto

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