Ces derniers temps, une vague de soutien au projet Base Toliara, se déferle dans le Sud. Désormais, les notables Masikoro de Toliara II, les communautés Vezo, Antandroy et les Tagnalana Toko Bey Telo et ses branches, des ferveurs défenseurs de ce projet d’avenir et vital ouvrant la voie au développement dans cette région, parlent d’une seule et même voix, pour réclamer sa reprise que des groupuscules tentent de faire barrage, en menant des campagnes de désinformation à des fins politiques.
Persuadés du bien-fondé de Base Toliara, pour sortir de cette région de la pauvreté et face à la désinformation délibérée, ayant comme seul objectif de lui porter préjudice, les fervents défenseurs de ce projet montent de nouveau au créneau. D’Antananarivo à Toliara, ils ont sans cesse levé leur voix, pour manifester leur soutien, plaider en faveur de la reprise tant attendue des activités de Base Toliara et surtout répondre aux détracteurs de ce projet d’envergure, avec complicité de quelques politiciens.
Dans cette optique, les communautés locales de Toliara, notamment les Masikoro, les Vezo, les Antandroy, les Tagnalana et les membres de l’association Toko Bey Telo, ne comptent pas baisser les bras et continent à se mobiliser d’autant que les discussions dans le dessein d’évaluer le redémarrage de Base Toliara, entre l’Etat et les promoteurs, sont encourageantes.
A ce propos, Salomon Randriatahiny, président de Toko Bey Telo Temilahehy, a fait savoir que «des experts en évaluation de projet, ont déjà fourni de plus amples explications et informations rassurantes. L’exploitation minière de Base Toliara, n’aura pas des impacts néfastes sur la vie de la population en général, sur la santé, les routes et l’eau». Quant au secrétaire général, Arivolaza Edmond, il exhorte le président de la République à accélérer les démarches et procédures. «Cette situation n’a que trop duré», a-t-il souligné. «Toko Bey fait confiance à ce projet», a-t-il ajouté.
Pour eux, ils ne voient aucun obstacle à une reprise très prochaine de Base Toliara. La relance de ce projet phare dans le Sud, ne devrait plus susciter d’interrogations car l’intérêt général et commun doit primer que certains politiques veulent carrément ignorer.
Soif de développement et de changement
Durant des décennies, la ville de Toliara est en proie à une insécurité grandissante et à un chômage élevé. Les petits métiers, entre autres les cyclopousses, ne suffisent plus à subvenir aux besoins des familles locales. Dans ce contexte, Base Toliara offre une bouée de sauvetage tant sur le plan économique qu’infrastructurel, pour le Sud.
Du côté des communautés directement concernées par l’exploitation minière, notamment à Maromiandra, le projet est perçu comme une opportunité de développement. Les habitants se disent prêts à accueillir Base Toliara, dénonçant les rumeurs infondées et propagées par factions qui ne connaissent même pas les tenants et aboutissants de ce projet.
«On est confronté à un fort chômage des jeunes, à l’insécurité grandissante, à la sécheresse…», explique Jean Claude Rafesy, notable de Maromiandra.
Les chefs de fokontany, comme Didi Raisoa d’Ambovovonosy et Pascal de Tsianisiha II, partagent ce point de vue. «Créer des emplois pour les jeunes est plus urgent car souvent ils sont condamnés au travail précaire ou pire encore tombés dans la délinquance». La compensation des terres et la prise en charge des tombeaux impactés restent des préoccupations majeures pour les communautés locales, mais elles ne considèrent pas cela comme un obstacle à la reprise du projet.
En appui, les notables Vezo ont réaffirmé leur soutien au projet et dénoncent la désinformation qui circule autour de Base Toliara. Ils soulignent que «la construction de la jetée à Andaboy n’aura aucun impact négatif sur les activités de pêche, bien au contraire, elle pourrait même apporter un soutien aux pêcheurs».
Forts de ces arguments, à l’unanimité, les communautés de Toliara demandent la reprise immédiate du projet Base Toliara, qu’ils considèrent essentiel pour stimuler le développement économique du Sud.
Arh.