Parmi les défis auxquels fait face le pays actuellement, on cite particulièrement la lutte contre l’insécurité, le kidnapping et la corruption. Et les journalistes sont en première ligne car ils doivent toujours être au courant de ces faits pour les rapporter au citoyen lambda.
C’est notamment le cas de Riana Raymonde Randrianarisoa, journaliste d’investigation ayant particulièrement traité ces «faits divers» tout au long de sa carrière. Pour elle, «le développement du pays commence par soi-même».
Dans ce sens, elle concocte un projet intitulé Ravao ou «Rindra ananganana vina amin’ny maha olombelona». Certes, «Ravao» signifie «détruire», mais, d’après Riana Raymonde «Il faut détruire tous les obstacles qui nous empêchent d’avancer». Ce projet qui n’en est qu’à ses débuts, vise à considérer l’homme dans ses trois dimensions : corps, âme, esprit.
Le code pénal se conjugue avec la bonne parole
Pour commencer, l’initiatrice du projet va se rendre à Andranomiady Ankazobe, demain, où elle va rencontrer la population locale pour, à la fois lui apprendre les lois en vigueur et prêcher
la Bible. Sachant que cette localité théâtre d’un quintuple assassinat, récemment n’a pas été choisie au hasard.
«C’est une zone réputée dangereuse en matière de kidnapping et d’homicide. Je vais alors informer les habitants sur les peines encourues en cas d’homicide volontaire ou involontaire par exemple, et faire les liens entre ce que dit le code pénal malgache et ce qui est écrit dans la Bible».
Vu que ce projet est une initiative personnelle et sans financement, Riana Raymonde Randrianarisoa compte le mener durant son jour de repos. Quoi qu’il en soit, elle n’envisage pas de faire de Ravao un projet à but lucratif.
LR