Sur le chemin de l’autosuffisance en riz

Atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz d’ici cinq ans à Madagascar, n’est plus une utopie. Il est temps de voir plus grand et d’instaurer une politique alimentaire favorable à riziculture à grande échelle, permettant au pays de subvenir d’abord à ses propres besoins, sortir de la dépendance vis-vis de l’importation et pourquoi pas de devenir pays exportateur, en tant grenier à riz dans l’océan Indien et de l’Afrique.
C’est tout à fait faisable d’autant que les importations de riz ont chuté de 72% ces deux dernières années, plus précisément entre 2023 et 2024 à Madagascar. 19.500 tonnes contre 71.000 tonnes il y a un an. La preuve que les nouvelles techniques de production avec des semences améliorées et de qualité, ont porté leurs fruits, avec un rendement de 5,5 tonnes à l’hectare contre 2,1 tonnes, il y a dix ans. C’est prometteur mais largement insuffisant pour répondre aux besoins alimentaires de la population malgache toujours en constante augmentation.
Et après le Japon et la Corée du Nord, la Chine a aussi manifesté sa volonté d’accompagner Madagascar vers l’autosuffisance en riz, par l’entremise de la société Yuan’s Seed qui a déjà collaboré avec la Grande île depuis 15 ans dans la recherche et le développement de 5 nouvelles variétés de riz hybride compatible avec le climat malgache, avec un rendement de 7,5 à 12 t/ha. Un véritable coup de pouce pour le pays sur le chemin d’autosuffisance alimentaire.
Autrement dit, toutes les conditions sont réunies. De plus Madagascar dispose d’un potentiel à optimiser dans ce domaine car ce ne sont pas les surfaces cultivables à perte de vue qui manquent – environnement 36 millions d’hectares dont seulement 6 millions sont exploités actuellement – ni des riziculteurs déterminés à donner corps à cette ambition réaliste d’atteindre la souveraineté alimentaire en matière de riz dans quelques années et de ne plus être tributaire des pays étrangers. Et le pays ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Rakoto

Partager sur: