L’élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) est en cours. En parcourant tous les obstacles dans la lutte contre la corruption, le Comité de pilotage se penchera également sur la mise en accusation de certaines personnalités dont les dossiers n’aboutissent presque jamais.
Après Antsiranana, Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa et Toliara, c’est au tour d’Antananarivo d’accueillir l’atelier de consultations de différents acteurs en vue de l’élaboration de la nouvelle Stratégie de lutte contre la corruption (SNLCC). Le comité de pilotage essaie de détecter les obstacles après les 20 ans de mise en œuvre de l’ancienne SNLCC qui s’avère insatisfaisante après évaluation. L’impunité de certaines personnalités, notamment celles bénéficiant d’immunités, est ressortie comme l’un des principaux obstacles à une lutte efficace contre la corruption. «Nous évoquerons particulièrement le cas des autorités», a indiqué la présidente du Comité de pilotage et non moins présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), Sahondra Rabenarivo hier à Alarobia, en marge de l’ouverture de
l’atelier pour la province d’Antananarivo.
De ce fait, le Comité de pilotage envisage d’organiser un atelier réunissant les membres des deux Parlements en vue de trouver des solutions pour lever les blocages politiques qui empêchent de traduire en justice les personnalités étatiques soupçonnées de corruption. En effet, ces dernières sont souvent protégées par les parlementaires. C’est d’ailleurs le grand problème de la Haute cour de justice (HCJ) dont les dossiers
n’aboutissent jamais à défaut d’accord des députés.
Corruptions communes
Les ateliers de consultations ont pu recueillir plusieurs propositions de la part des participants qui sont composés entre autres des autorités publiques, secteur privé, médias, société civile, et des universitaires. Foncier, sécurité et justice sont pointés du doigt comme étant les principaux terrains de jeu de la corruption dans toutes les provinces. «Nous nous y pencherons également à travers les ateliers thématiques et groupes de travail», a fait savoir Sahondra Rabenarivo.
Nouvelles tendances
Néanmoins, afin d’optimiser l’élaboration de la nouvelle SNLCC, l’étude de nouvelles formes de corruption a été intégrée dans les discussions, notamment la corruption et les femmes, les jeunes ainsi que la corruption dans le sport. «Nous nous devons d’étudier les nouvelles tendances pour la nouvelle SNLCC», a souligné la présidente du Comité de pilotage. Contrairement à l’ancienne stratégie, la nouvelle développera plus en détail chaque secteur dans la lutte contre la corruption. Des thèmes plus spécifiques seront analysés en profondeur lors d’un atelier se tiendra du 23 septembre au 15 octobre. Ces travaux préparatoires permettront de finaliser le document de la nouvelle SNLCC, qui sera présenté lors d’une conférence nationale le 24 octobre. Le document final sera ensuite rendu public le 9 décembre.
T.N
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